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À la Une de la presse, ce mercredi 15 mai, le vote, cette nuit à l’Assemblée nationale, en faveur de la réforme constitutionnelle sur l’élargissement du corps électoral en Nouvelle-Calédonie. Les révélations de l’enquête « Dubaï Unlocked » sur les investissements de dizaines de criminels dans l’immobilier à Dubaï. La crise politique en Suède, après des révélations sur l’existence d’une « usine à trolls » de l’extrême-droite. Et une étude la course d’endurance.
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À la Une de la presse, le vote, cette nuit à l’Assemblée nationale, en faveur de la réforme constitutionnelle sur l’élargissement du corps électoral pour les élections provinciales en Nouvelle-Calédonie. Un texte contesté par les indépendantistes kanaks.
La mobilisation des opposants à cette réforme de la Constitution donne lieu à des violences, qui ont déjà fait au moins deux morts et des centaines de blessés, rappellent au Figaro les troubles des années 1980. Le journal, qui défend la réforme constitutionnelle, accuse les activistes kanaks d’obéir « davantage à des relents racistes qu’aux revendications d’un peuple d’opprimés » et assure que « cette minorité d’insurgés continue à vouloir un pays pour elle « toute seule », alors que « beaucoup » lui aurait déjà « été accordé », et que les trois référendums d’autodétermination « ont donné un résultat favorable au maintien de l’archipel dans la France ».
Le Figaro se demande si le gouvernement ne paie pas, néanmoins, des « erreurs dans la conduite de cette réforme » et estime que ce qui se joue actuellement en Nouvelle-Calédonie, cet archipel « au cœur de la zone indo-pacifique, entre l’ogre chinois et l’Oncle Sam », relève aussi de « l’influence française dans le monde ». L’Opinion, qui parle d’un « test d’autorité pour le gouvernement », soutient également cette réforme qui mettrait fin à une « obscénité démocratique » : le fait que les différents accords conclus dans le passé avec les indépendantistes ont figé le corps électoral, expulsant près d’un quart de la population nouvelle des listes pour les élections provinciales.
La presse de gauche dénonce une réforme « néocolonialiste », notamment L’Humanité, qui évoque « une explosion de violence très prévisible », en accusant carrément le gouvernement de « remettre en cause le processus de décolonisation ». Pour le site d’info Mediapart, l’exécutif aurait « bouleversé l’équilibre fragile qui régnait dans l’archipel depuis des décennies » avec cette réforme, et Emmanuel Macron chercherait à « sauver » une situation qu’il aurait « lui-même rendue désespérée ». The Interpreter juge le projet de réforme « raisonnable », mais reproche à Emmanuel Macron de s’être lancé « dans une tentative de la onzième heure » en invitant au dialogue après le vote des parlementaires. Le site d’analyse australien prévient qu’il sera « impossible de trouver une solution durable pour la Nouvelle-Calédonie sans la coopération de toutes les parties ».
A la Une également ce matin, les révélations de l’enquête internationale « Dubaï Unlocked » sur les investissements de dizaines de criminels, de fugitifs et de « kleptocrates » dans l’immobilier à Dubaï. Le Monde raconte comment des individus à la fortune d’origine douteuse, provenant notamment du narcotrafic et du détournement d’argent public, parviennent à blanchir leurs millions en investissant dans la pierre à Dubaï « grâce à la complaisance des autorités locales ». Le quotidien belge Le Soir évoque les cas de « plusieurs narcotrafiquants dans le collimateur des autorités belges » et qui ont pu acheter, louer et vendre des biens à Dubaï ces dernières années, en empochant au passage de « généreuses plus-values ». D’où le dessin de Kroll, publié par le journal, montrant un individu apportant son paquet de billets à des Dubaïotes mimant les singes de la sagesse, se fermant les yeux, la bouche et les oreilles. Le blanchiment d’argent dans
l’immobilier à Dubaï est également prisé des criminels britanniques d’après The Times, qui estime le montant total de leurs investissements actuels à plus de 200 millions de livres – alors que Boris Johnson, alors Premier ministre, et Mohammed ben Zayed, l’actuel président des Émirats arabes unis, s’étaient engagés en 2021 à coopérer pour renforcer le contrôle des flux financiers.
Un mot également de la crise politique en Suède, après des révélations sur l’existence d’une « usine à trolls » de l’extrême-droite. Une enquête mise en ligne hier sur la chaîne TV4 révèle l’existence d’une chaîne YouTube au service des Démocrates de Suède, dont le but est non seulement de désinformer, mais également de lancer des campagnes de haine et de diffamation contre les opposants des SD et leurs partenaires de la coalition gouvernementale. Dans ce reportage, le directeur de la communication des Démocrates suédois compare froidement les sympathisants du parti à des toxicomanes devant recevoir leur dose quotidienne, expliquant comment les contenus sont pensés pour attirer progressivement de nouveaux « consommateurs » : « On ne distribue pas de l’héroïne dans les cours d’école, on commence par des cigarettes, puis on descend ensuite dans la toxicomanie » – des propos qui amènent le journal suédois Svenka Dagbladet à comparer le patron des SD, Jimmie Akesson, à un « dealer » qui aurait commencé à distribuer du fentanyl, cette drogue de synthèse qui fait des ravages en Amérique du nord.
On ne se quitte pas là-dessus. À celles et ceux que cette riante actualité donnerait l’envie de prendre leurs jambes à leur cou, je recommande de jeter un coup d’œil à la revue américaine Science, qui fait état d’une étude sur l’origine de la course d’endurance. Une question sur laquelle les spécialistes sont divisés depuis des lustres. Certains soutiennent que nos ancêtres couraient pour chasser leur proie, ce qui leur aurait donné la capacité physique de parcourir rapidement de grandes distances. D’autres jugent l’hypothèse farfelue. Selon cette étude, il apparaît que les partisans de la première hypothèse pourraient avoir raison. Ne dit-on pas que « l’espérance est un risque à courir » ?
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