Mobilisé sur le terrain, Gabriel Attal accuse une nouvelle fois le RN de vouloir sortir de l’Union européenne
La question qui se pose pour les européennes du 9 juin est simple, selon le premier ministre, qui bat aujourd’hui campagne en Bretagne : veut-on rester « dedans ou [être] en dehors » de l’Union européenne (UE) ?
« Est-ce que vous continuez à rester dans l’Union européenne, à bénéficier de tout ce que l’Europe vous apporte ou est-ce qu’on peut en sortir ? », a interrogé le premier ministre, afin de mieux s’attaquer l’extrême droite, estimant que « le Rassemblement national, c’est l’organisation méthodique de la sortie de l’Union européenne ».
Mardi soir déjà, lors d’un meeting du camp présidentiel, au cours duquel il est monté sur scène, le premier ministre avait estimé que l’élection repose sur ce choix de camp, en se demandant si nous « voulons, au fond, être dans l’Europe ou en dehors de l’Europe ? Dedans ou dehors ? ». Accusant le parti d’extrême de vouloir sortir de l’UE sans vraiment l’assumer, en portant « un projet masqué », celui des « europhobes anonymes ».
Ce week-end, Emmanuel Macron a publiquement demandé à son premier ministre de s’impliquer « au maximum » dans la campagne européenne, face à l’absence de dynamique du camp présidentiel dans les sondages. Mardi, on apprenait que Gabriel Attal croisera le fer avec le président du RN, lors d’un débat télévisé qui se tiendra le 23 mai au soir, sur France 2.
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Dans le cadre de la mobilisation générale des membres du gouvernement, jeudi, pour soutenir la liste de Valérie Hayer aux élections européennes, M. Attal s’est d’abord rendu à Rohan (Morbihan) pour un échange avec une quinzaine de Français, dans la crêperie La Gavotte. Ce n’est « pas un déplacement officiel en tant que premier ministre, mais de soutien à Valérie Hayer pour ces élections européennes », leur a-t-il dit d’emblée, avant d’écouter leurs réflexions et doléances sur des sujets divers (emploi, pêche, désertification médicale…).
A cette occasion, le chef du gouvernement a glissé qu’il annoncerait la semaine prochaine les contours de la future réforme de l’Assurance-chômage. Le chef du gouvernement a ensuite visité l’usine Olmix à Bréhan (Morbihan), spécialiste des solutions biosourcées pour l’élevage et l’agriculture, à qui, a-t-il rappelé, « l’Europe a permis, avec 30 millions d’euros à la clé, de pouvoir investir dans la recherche ». Il devait se rendre à Vannes en fin d’après-midi.
