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Elections européennes : la liste du Rassemblement national fait la part belle aux candidats polémiques

A la fin du meeting de Marine Le Pen et Jordan Bardella, à Perpignan, le 1ᵉʳ mai 2024.

Un large renouvellement, quelques recasages d’élus régionaux, des recrues de la société civile et aucune prise de guerre politique : Jordan Bardella a dévoilé, jeudi 1er mai, sa liste pour les élections européennes du 9 juin, où les sondages lui prédisent une imposante délégation. Seuls sept eurodéputés sortants du Rassemblement national (RN) semblent garantis de retrouver le Parlement européen, à l’issue d’un mandat particulièrement discret pour les vingt-trois élus de 2019.

Parmi les renouvelés, Thierry Mariani, dont la flatteuse neuvième place souligne à quel point son expérience politique vaut absolution de ses positions proches de celles du Kremlin ou du dictateur azéri Ilham Aliev. Ou une autre « observatrice » d’un référendum de Vladimir Poutine en 2021 (« Un événement historique pour les Russes », avait-elle jugé), Virginie Joron (seizième sur la liste). Avec elle, l’extrême droite envoie un clin d’œil appuyé aux cercles complotistes et vaccino-sceptiques, dont elle a relayé les soupçons avec assiduité durant son mandat, devenant une figure controversée du Parlement européen.

Avec possiblement une trentaine d’élus, Jordan Bardella avait de quoi faire plaisir à tout le monde. Certains seront quand même déçus, comme le premier protecteur de Jordan Bardella au RN, Jean-Lin Lacapelle (hors liste), les proches de Marine Le Pen André Rougé et France Jamet, députés européens sortants, respectivement 31e et 30e de liste, ou le porte-parole du parti, Andrea Kotarac (35e). A l’inverse, des noms méconnus dans le mouvement ont la quasi-certitude de découvrir le Parlement européen : ils ont été choisis pour leur implantation locale, dans le Nord, la Saône-et-Loire, la Gironde, La Réunion ou la Guadeloupe.

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La liste permet aussi de garantir une rémunération généreuse et net d’impôts à des personnalités de second rang du parti battues aux élections législatives, ou des cadres comme Gilles Pennelle, directeur général du RN au parcours très radical, et Julien Sanchez, qui devrait donc quitter la mairie de Beaucaire (Gard) conquise en 2014, comme il l’a annoncé dans une lettre à ses administrés.

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Les personnalités extérieures doivent, en quasi-totalité, leur présence à Marine Le Pen. La patte de Jordan Bardella sur la liste n’apparaît pas de manière spectaculaire. Parmi ses quelques proches, le jeune président du RN a garanti une belle place à Mathilde Androuët, eurodéputée sortante, mais son conseiller Pierre-Romain Thionnet, président du mouvement de jeunesse du parti, ne figure qu’en 23ᵉ position. Gaëtan Dussausaye, un autre de ses collaborateurs, est en charnière, à la 29ᵉ place.

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