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Transmettre l'histoire de la Seconde Guerre mondiale en l'absence des derniers témoins

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Chaque dernier dimanche d’avril a lieu la Journée nationale en mémoire des victimes de la déportation. Alors que les derniers témoins disparaissent, une page se tourne. Ceux qui avaient l’habitude de se rendre auprès des élèves sont de moins en moins nombreux, amenant à réfléchir à d’autres manières de s’adresser à eux pour garder cette mémoire intacte.

Comme tous les ans, le lycée Hélène Boucher, situé dans le 20e arrondissement à Paris, organise des rencontres entre des témoins de la Seconde Guerre mondiale et des élèves. Mais pour la première fois depuis 25 ans, cet événement se déroule sans la présence d’anciens résistants ou d’anciens déportés. 

En l’absence de ces acteurs de la Libération, les élèves peuvent toutefois rencontrer des enfants cachés, des enfants juifs survivants de la Shoah, comme Rachel Jedinak, rescapée de la rafle du Vel d’Hiv. Ces derniers témoins ont bien conscience qu’une page se tourne. Dans peu de temps, ils ne seront plus là pour raconter aux plus jeunes ce qu’ils ont vécu.

Dans les établissements scolaires, les enseignants réfléchissent à de nouveaux modes de transmission. Dans le 19e arrondissement, des collégiens ont participé à une cérémonie en hommage à Louise Pikovsky, une élève juive née dans leur quartier et assassinée à Auschwitz. Pour s’approcher au plus près de son histoire, ils ont retracé son parcours et ont également fait un travail d’écriture en rédigeant des lettres à sa place. Cette personnalisation permet de les toucher et de susciter leur intérêt. Quatre-vingt ans après sa disparition, la lycéenne juive retrouve sa place en classe.

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