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En Savoie, les dégâts routiers engendrés par le changement climatique coûtent de plus en plus cher

Après un éboulement dans la vallée de la Maurienne, qui a coupé la route et la voie de chemin de fer, le 28 août 2023 près de la commune de Saint-André.

Eboulements, pluies diluviennes accompagnées d’inondations, de coulées de boue et de glissements de terrain… La Savoie est habituée, comme tous les territoires de montagne, à ces événements provoquant des dégâts matériels souvent importants sur ses routes. « Quand la montagne se met en colère, on ne peut pas faire grand-chose », remarque Auguste Picollet, ancien conseiller départemental à la commission des routes pendant quarante et un ans, qui insiste sur la vigilance et la prévention.

Ces derniers temps, cependant, ces catastrophes ont été particulièrement intenses : lors de l’éboulement de La Praz, survenu le 27 août 2023 en Maurienne, 15 000 mètres cubes de falaise se sont effondrés sur une voie ferrée, une route départementale et une autoroute. Ont suivi un automne très pluvieux et un début d’hiver eux aussi marqués par leur lot de dommages, plus fréquents que par le passé en raison du désordre climatique. Ce qui soulève l’inquiétude du conseil départemental, lequel gère aujourd’hui un réseau routier de 3 143 kilomètres.

« C’est la première fois que l’on a autant de pluie en aussi peu de temps. Ces derniers mois, tout notre territoire a été touché par des événements, pour la plupart imprévisibles », décrit Olivier Thévenet (divers droite), vice-président du conseil délégué aux infrastructures. Et la facture s’annonce élevée, un budget supplémentaire devant être adopté par l’assemblée départementale en juin, et le fonds d’investissement d’urgence de 2,1 millions d’euros ayant déjà été complètement consommé sur 2023 et 2024, précise l’élu. Pour les seuls événements de novembre et décembre 2023, 12 millions d’euros avaient ainsi été initialement annoncés en vue des travaux nécessaires, avant une réévaluation à 15,9 millions d’euros.

« Problèmes de capacités humaines »

Après l’éboulement du mois d’août 2023 en Maurienne, le chantier de sécurisation de la falaise a été, à ce stade, évalué à trois millions d’euros, auxquels le département doit ajouter 600 000 euros permettant de rendre le seul axe routier ouvert – l’autoroute adjacente – gratuit pour les usages locaux. Une fois ce chantier achevé, d’autres seront menés par SNCF Réseau sur la galerie et la ligne ferroviaire, a priori jusqu’en novembre. Puis les services du département s’attaqueront à la route départementale, début 2025. Des travaux prévus ailleurs sur le réseau en 2024 seront repoussés « pour des problèmes financiers mais aussi de capacités humaines », les effectifs des équipes étant limités, souligne Olivier Thévenet.

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