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Le plan Biden pour le climat est-il une réussite ?

Le président américain Joe Biden au sommet de la COP26 de Glasgow, en novembre 2021.

Ce billet est extrait de l’infolettre « Chaleur humaine », envoyée tous les mardis à 12 h 30. Chaque semaine, le journaliste Nabil Wakim, qui anime le podcast Chaleur Humaine, répond aux questions des internautes sur le défi climatique.

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La question de la semaine

« Bonjour, chère équipe de “Chaleur humaine”, auriez-vous la possibilité d’expliquer un peu mieux qu’elle est la feuille de route des Etats-Unis sur le climat ? » Question posée par Florence à l’adresse chaleurhumaine@lemonde.fr.

« Bonjour, je voudrais savoir si les efforts de Biden sur le climat servent à quelque chose, puisque si Trump est réélu il va probablement tout annuler et revenir en arrière, non ? » Question posée par Hervé à l’adresse chaleurhumaine@lemonde.fr.

Ma réponse : Le plan américain voté par le Congrès en 2022 est très ambitieux et a de grandes chances de faire baisser les (massives) émissions du pays – même s’il n’apparaît pas suffisant pour atteindre les objectifs climatiques du pays. Une victoire de Trump serait un retour en arrière sur beaucoup de points, mais pas tous (paradoxalement).

1) En quoi le plan Biden pour le climat consiste-t-il ?

L’Inflation Reduction Act, votée en 2022, est un des textes sur le climat le plus ambitieux jamais voté. Il faut dire que les Etats-Unis sont le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre – et qu’un Américain émet en moyenne entre 15 tonnes et 18 tonnes de CO2 par personne (contre 10 pour un Français, et 2 pour un Indien). Ce plan est conçu, selon la Maison Blanche, comme une « politique climatique procroissance ». (Les détails sont ici) A l’origine, il prévoyait de consacrer au climat plus de 300 milliards de dollars (280 milliards d’euros), mais les dernières estimations tournent plutôt autour de 1 000 milliards de dollars (930 milliards d’euros). C’est colossal. (Vous pouvez écouter cet épisode très fouillé d’Ezra Klein sur le New York Times sur le sujet)

La logique majeure du plan repose sur des subventions, aux particuliers et aux entreprises, pour soutenir le développement des énergies renouvelables, une relance du nucléaire, un soutien aux usines de batteries électriques, à l’hydrogène vert et aux véhicules électriques. Une particularité importante : la loi ne prévoit pas de plafond pour les subventions, ce qui fait que la facture a énormément gonflé. Le plan prévoit également autour de 50 milliards de dollars pour l’adaptation aux conséquences du changement climatique et des enveloppes spécifiques pour les infrastructures concernées – notamment les réseaux électriques. (Vous pouvez trouver plus de détails – en anglais – sur le site du centre de recherches WRI.)

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