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Elections européennes : grand oral des têtes de liste au Medef, les partis en opération séduction

(De gauche à droite) Marie Toussaint (Les Ecologistes), Marion Maréchal (Reconquête !), Valérie Hayer (Renaissance), Raphaël Glucksmann (Parti socialiste et Place publique), François-Xavier Bellamy (Les Républicains), Jordan Bardella (Rassemblement national) et Manon Aubry (La France insoumise) assistent à une réunion avec le patronat français, à Paris, le 18 avril 2024.

Après avoir réaffirmé son positionnement européen à travers une série de trente mesures présentées mardi 9 avril, le Medef voulait connaître les intentions des principales têtes des listes aux élections européennes. Sept d’entre elles ont donc été auditionnées par l’organisation patronale, jeudi 18 avril, pendant trois heures.

Pour une fois, Jordan Bardella, qui conduit la liste du Rassemblement national, n’a pas fait le choix d’éviter la confrontation avec ses concurrents, Valérie Hayer pour le camp présidentiel, Marie Toussaint pour Europe Ecologie-Les Verts, Manon Aubry pour La France insoumise, François-Xavier Bellamy pour Les Républicains, Raphaël Glucksmann pour le Parti socialiste et Place publique, et Marion Maréchal pour Reconquête ! Le Parti communiste n’était pas représenté.

Le Medef, qui a émis ces derniers mois de nombreuses critiques contre l’Union européenne (UE), notamment sur le Green Deal, le Pacte vert qui vise à réduire les émissions carbone, voulait confronter la vision de l’Europe qu’ont les candidats sur les sujets économiques et surtout les faire réagir aux attentes de ses 190 000 entreprises adhérentes, exprimées dans ses « propositions pour une Europe qui entreprend ».

Au programme du débat : les normes, le Pacte vert, les accords de libre-échange, la réindustrialisation ou encore les questions énergétiques. En préambule, le président du Medef, Patrick Martin, s’est voulu « sans ambiguïté ». « A l’heure où monte une petite musique eurosceptique (…) nous avons besoin d’Europe », a-t-il affirmé, avant de préciser : « Mais plus encore, nous avons besoin de mieux d’Europe. »

Pour la plupart des candidats, ces auditions ont tourné en une opération séduction du patronat français, notamment en appelant à la « simplification », à la « souveraineté européenne » et à la création d’un fonds souverain pour l’investissement. Les principales propositions du Medef, donc. Notamment celle de créer un « Buy European Act » fondé sur des critères environnementaux et sociaux et de promouvoir le « fabriqué en Europe ».

« Made in Europe »

Jordan Bardella, favori dans les sondages, a tenu à venir devant les patrons afin de « rassurer les milieux économiques » en prônant « la croissance, la croissance, la croissance ». « Il faut déverrouiller toutes les contraintes qui pèsent sur la croissance », a-t-il lancé. « L’UE a oublié la simplicité », a assuré de son côté François-Xavier Bellamy, promettant une « pause » dans les normes pour « retrouver le sens de la liberté ». « Les Etats-Unis inventent, la Chine produit et l’Europe réglemente », a-t-il regretté.

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