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Education, autorité, Ukraine : retrouvez l’interview de Gabriel Attal sur ses cent jours à Matignon

Le premier ministre défend le principe d’une réforme de l’assurance-chômage, malgré les critiques à gauche et également dans la majorité

« On fait une réforme de l’assurance-chômage [la 4e depuis 2017] pour quoi ? On veut qu’il y ait plus de Français qui travaillent », a ensuite déclaré Gabriel Attal, questionné sur les questions économiques.

« Si on avait le même taux d’emploi que les Allemands, c’est-à-dire s’il y avait la même part de notre population qui travaille que côté allemand, on n’aurait quasiment pas de problèmes pour équilibrer nos budgets », a-t-il ensuite argumenté, ajoutant : « Plus vous avez de Français qui travaillent, plus ils payent de cotisations sociales et leurs employeurs aussi, et [plus ils payent] d’impôts quand ils travaillent. »

Selon lui, ce retour vers l’emploi de plus de Français passe par : « des rémunérations plus attractives », la question de « l’organisation du travail » et « un modèle social qui incite à travailler ». Il a notamment défendu la conditionnalité du RSA à quinze heures d’activité par semaine, une mesure déjà entrée en vigueur et étendue à quarante-sept départements à la fin de février, qui doit se généraliser « d’ici la fin de l’année ».

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Il a ensuite évoqué trois leviers pour faire évoluer l’assurance-chômage : la durée d’indemnisation, la condition d’affiliation, soit « combien de temps il faut avoir travaillé pour toucher l’assurance-chômage, c’est six mois dans les vingt-quatre derniers mois », et le niveau d’indemnisation.

« J’ai annoncé qu’on concerterait avec les partenaires sociaux sur ce sujet. C’est ce que va faire la ministre Catherine Vautrin – je le lui ai demandé – dans les prochains jours, les prochaines semaines, afin qu’on puisse faire cette réforme », a déclaré le chef du gouvernement, avant d’exposer : « Il y a un système qui s’est organisé pour des multiplications de petits contrats, des contrats courts, entre lesquels on bénéficie du chômage : “Je travaille quelques mois, je touche le chômage quelques mois, je retravaille quelques mois, je touche le chômage” ».

« C’est plutôt ça sur quoi je veux travailler, donc ça oriente plutôt sur les conditions d’affiliation. Maintenant, les trois possibilités sont ouvertes et on y travaillera avec les partenaires sociaux », a expliqué le premier ministre.

Mais le nouveau projet de réforme de l’assurance-chômage défendu par Matignon, qui vise un nouveau durcissement des règles et des conditions d’indemnisations, est décrié à gauche et également critiqué dans les rangs de la majorité.

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