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Jean-Luc Mélenchon dénonce les accusations d’antisémitisme contre lui et son parti : « Ils savent qu’ils mentent »

A Roubaix (Nord), la salle Watremez est pleine, ce mercredi 17 avril. Natifs de l’ancienne cité ouvrière, ou venus de communes limitrophes, comme Wattrelos ou Lille, les militants de La France insoumise (LFI) sont présents en nombre – 1 200 selon les organisateurs – pour applaudir Jean-Luc Mélenchon, la réfugiée palestinienne Rima Hassan, naturalisée française et septième sur la liste pour les élections européennes du 9 juin, et le député (LFI) du Nord David Guiraud.

Gaza n’était pas officiellement le thème principal de ce meeting consacré aux européennes, mais les participants sont nombreux à se montrer concernés par la question palestinienne, la « plus importante de toutes » aux yeux de Farid, qui préfère rester anonyme. Un keffieh sur les épaules, Sabrina Bouamama, « sympathisante LFI depuis toujours », s’est d’ailleurs déplacée pour « écouter » Rima Hassan. « Je sais ce qu’elle soutient », ajoute la quadragénaire, qui voit dans la jeune femme une représentante des « deuxième et troisième générations issues de la colonisation ».

La journée a été agitée pour les « insoumis ». Quelques heures plus tôt, le débat auquel devaient se rendre, le lendemain, Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan à l’université de Lille a été annulé. Le président de l’établissement a estimé que « les conditions [n’étaient] plus réunies pour garantir la sérénité des débats », après les demandes d’interdiction du président (Les Républicains) de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, ou celles des députés du Nord Sébastien Chenu (Rassemblement national) et Violette Spillebout (Renaissance). Organisée par l’association étudiante Libre Palestine – dont le logo, une carte montrant un seul territoire englobant sans distinction Israël, la Cisjordanie et Gaza, a nourri la controverse –, la rencontre a été qualifiée de « conférence aux relents antisionistes », par M. Bertrand.

Sur scène, Jean-Luc Mélenchon s’est insurgé contre les « malheureux », qui lui ont « gâché » la journée. « Ils savent qu’ils mentent, que Rima et moi n’avions pas prévu une conférence raciste, parce que l’antisémitisme est du racisme et que nous ne sommes pas racistes », a-t-il clamé.

Lire le décryptage | Article réservé à nos abonnés Antisémitisme : comment Jean-Luc Mélenchon cultive l’ambiguïté

Rima Hassan, elle, s’est bien gardée d’entrer dans la polémique, évitant de revenir sur cet épisode, n’évoquant même pas la situation dans la bande de Gaza. Dans une courte intervention, la candidate aux élections européennes s’en est tenue à des propos généraux sur l’« exil », le « déracinement », à la fois un « arrachement » et un « recommencement ». « Il y a cette France de l’accueil, [mais aussi] du rejet, qui [lui] a fait entendre [pour la première fois] le mot “bougnoule” », a-t-elle enchaîné.

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