Immigration, guerres en Ukraine et à Gaza, Pacte vert, traités de libre-échange ou taxe sur les superprofits : les sujets de désaccords n’ont pas manqué, mercredi soir, lors du débat France 24-RFI réunissant les têtes de liste françaises aux élections européennes. Sélection des meilleurs moments.
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Huit candidats français dont sept têtes de liste ont débattu, mercredi 10 avril, sur France 24 et RFI, à deux mois des élections européennes. Manon Aubry (La France insoumise), François-Xavier Bellamy (Les Républicains), Léon Deffontaines (Parti communiste), Raphaël Glucksmann (Parti socialiste-Place publique), Valérie Hayer (Renaissance-MoDem-Horizons), Fabrice Leggeri (Rassemblement national), Marion Maréchal (Reconquête !) et Marie Toussaint (Les Écologistes) ont ainsi pu présenter leurs visions sur des sujets majeurs, n’hésitant pas à s’interpeller lorsque l’occasion se présentait.
Deux heures de débats sur des sujets de fond, riches en arguments et qui doivent aider les électeurs à faire un choix avant le scrutin européen du dimanche 9 juin. Voici les échanges qu’il ne fallait pas manquer.
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En guise d’introduction, les huit candidats ont été appelés à définir en une minute leur vision de l’Europe.
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Fabrice Leggeri mis en cause dans sa gestion de Frontex
L’ancien patron de Frontex (2015-2022), l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes créée en 2004, est aujourd’hui numéro 3 sur la liste du Rassemblement national. Il a été contraint de remplacer sa tête de liste, Jordan Bardella, qui a une nouvelle fois séché un débat sur les élections européennes. Manon Aubry a sauté sur l’occasion pour l’attaquer frontalement.
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Valérie Hayer accuse Raphaël Glucksmann d’être « l’arbre qui cache la Nupes »
La candidate de la liste présidentielle a accusé son voisin de gauche de voter différemment sur le Pacte asile et immigration que le reste de ses collègues au Parlement européen « pour des raisons électoralistes ». Elle estime que Raphaël Glucksmann porterait en réalité le programme de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), alliance entre insoumis, socialistes, écologistes et communistes menée par Jean-Luc Mélenchon lors des législatives de 2022.
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François-Xavier Bellamy assume d’être le seul à « défendre le mandat de Frontex »
La tête de liste du parti Les Républicains a notamment pointé l’ironie de voir l’ancien patron de Frontex figurer désormais sur la liste du Rassemblement national, un parti dont les eurodéputés n’ont cessé de critiquer son action lorsqu’il en était le directeur exécutif.
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Marion Maréchal explique que l’Union européenne devrait agir comme l’Australie avec sa campagne « No Way »
La candidate du parti d’Éric Zemmour a mentionné la campagne de communication de l’Australie lancée en 2014 dans plusieurs pays d’origine de migrants et visant à les dissuader de tenter leur chance vers l’Australie. « Hors de question. Vous ne ferez pas de l’Australie votre domicile », pouvait-on lire sur les affiches.
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Raphaël Glucksmann cible Fabrice Leggeri sur les liens entre Rassemblement national et Russie
Lors du premier débat diffusé sur Public-Sénat, il avait qualifié Thierry Mariani de « petit télégraphiste de Moscou ». Raphaël Glucksmann a de nouveau voulu souligner les liens entre le Rassemblement national et la Russie, en exposant notamment les votes des eurodéputés RN.
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François-Xavier Bellamy interpelle Manon Aubry sur le Hamas
Adepte d’un soutien total à Israël, François-Xavier Bellamy n’a pas raté l’occasion d’interpeller Manon Aubry sur la position de La France insoumise, coupable selon lui de soutenir le Hamas depuis l’attaque du 7 octobre 2023. Une attaque récusée par la candidate insoumise, qui estime que « les masques tombent » dans ce débat.
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Marie Toussaint déplore que les eurodéputés macronistes détricotent le Pacte vert
La tête de liste écologiste a pointé du doigt la divergence entre les discours et les votes des eurodéputés macronistes sur le Pacte vert, l’ensemble législatif porté par Bruxelles lors de la dernière législature pour lutter contre le réchauffement climatique.
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Léon Deffontaines joue la carte du productivisme vert
En phase avec les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique partagés par l’ensemble de la gauche, la tête de liste communiste a fait valoir sa différence en affirmant qu’il était pour « produire davantage » et « réindustrialiser », le tout grâce à l’énergie nucléaire.
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Vifs échanges sur les traités de libre-échange et en particulier celui avec les pays du Mercosur
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Raphaël Glucksmann, chantre d’une taxe sur les superprofits
Le candidat social-démocrate a fait falloir qu’il était indispensable de taxer les superprofits, pointant le « sentiment d’injustice fiscale ». Mais Léon Deffontaines n’a pas manqué de lui faire remarquer l’incohérence de son discours avec le vote de ses collègues eurodéputés au sein du groupe S&D.
