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Au poste-frontière de Menton, Les Républicains en campagne sur le terrain de l’immigration

Le député européen et candidat Les Républicains (LR) aux élections européennes François-Xavier Bellamy s’exprime à côté du député et président des Républicains (LR) Eric Ciotti, à Paris, le 19 mars 2024.

Au soleil, la défaite est-elle toujours moins amère ? Vendredi 12 avril, Eric Ciotti ne décolérait toujours pas, au lendemain de la décision du Conseil constitutionnel d’invalider le référendum d’initiative partagée porté par Les Républicains (LR). Même attendue et redoutée, elle piquait encore au réveil pour le président de LR. « Le Conseil est aux ordres de M. Macron pour ne pas évoquer ces questions migratoires, a-t-il accusé. Il s’agit d’un scandale démocratique, et je pèse mes mots. Ceux qui ont pris cette décision ne mesurent pas les conséquences qui vont se poser sur le pays. »

Il y a le choix des mots (durs) et le choix du lieu (symbolique) pour sa déclaration : un poste frontière franco-italien dans son département des Alpes-Maritimes. A Menton, la droite a cherché à reprendre la main sur le thème de l’immigration et à montrer, sur le terrain, « les conséquences concrètes » de la décision des magistrats.

La charge n’est pas nouvelle, et LR s’attaque de nouveau à l’Etat de droit, pour dénoncer l’impuissance de la France et de l’Europe à combattre une immigration jugée incontrôlée. La veille, son candidat possible à la prochaine présidentielle, Laurent Wauquiez, fustigeait de nouveau, sur X, un « coup d’Etat de droit », expression choc déjà utilisée par ses soins, en janvier, après une large censure de la loi immigration par le Conseil constitutionnel.

Loin des meetings

Présent à Menton, François-Xavier Bellamy donne dans le même registre. « Notre droit rend l’Etat impuissant sur l’immigration illégale, critique la tête de liste LR aux élections européennes du 9 juin. Ce que nous voyons ici, à cette frontière, c’est la conséquence concrète du refus opposé aux Français de reprendre la maîtrise de leur destin en matière d’immigration. Il faut sortir de cette impuissance, et c’est le sens de notre présence ici aujourd’hui. »

Crédité de 7 % à 8 % dans les sondages, M. Bellamy continue sa campagne tout-terrain, loin des meetings, où seuls les convaincus viennent faire la claque. Après la tournée des fermes, les visites matinales dans les ports de pêche ou la découverte d’une usine d’armement (avec balade dans un blindé), le philosophe a passé la matinée à échanger avec des membres de la police aux frontières (PAF).

L’occasion de poser des questions et de délivrer un message très politique. « Les Français et les citoyens européens doivent retrouver leurs frontières, avance-t-il. Les personnes qui traversent la frontière sont dangereuses », car, selon lui, « exposées à la radicalisation islamiste ».

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