Ligue 1 : Brest conforte sa deuxième place et ses rêves de Ligue des champions en battant Metz

Ça chancelle mais ça tient toujours. Au terme d’un match mouvementé, Brest a fini par l’emporter (4-3) contre Metz, dimanche 7 avril, et conforte ainsi sa deuxième place au classement de la Ligue 1.

Avec 53 points accumulés après 28 journées de championnat (sur 34), Brest devance toujours d’une longueur Monaco (3^e avec 52 points), tombeur (1-0) de Rennes en fin d’après-midi. Les Finistériens sont donc sûrs de rester une semaine de plus, au moins, le dauphin du Paris Saint-Germain (63 points). Lille, qui a battu Marseille (3-1) vendredi, occupe la 4^e place, avec 49 points. Pour le club breton, le rêve de disputer la Ligue des champions la saison prochaine est toujours permis.

Le FC Metz reste, lui, 17^e et avant-dernier de la L1 avec 23 points, soit 5 unités de retard sur le maintien en première division à six journées de la fin. Touchés au moral après le naufrage à domicile (2-5) contre Monaco, la semaine dernière, les Lorrains ont montré quelques signes encourageants mais trop sporadiques pour prendre le point du match nul, qui aurait été très précieux.

Un jeu qui donne le tournis

Dès la 6^e minute, Ismaël Traoré, bénéficiant des largesses de Kenny Lala au marquage, avait ouvert le score pour Metz en reprenant un corner près du point de penalty (0-1). Mais très vite, les Brestois ont réagi par Brendan Chardonnet (12^e, 1-1).

Les Bretons prenaient ensuite l’avantage grâce à Kamory Doumbia (30^e, 2-1). Puis, à la 38^e minute de jeu, après une nouvelle séquence de jeu aussi interminable qu’élégante, le centre en retrait de Martin Satriano trouvait la tête de Steve Mounié (3-1).

Avec son jeu tout en passes, en mouvements et en renversements de jeu, qui a donné le tournis à plus d’un adversaire cette saison, Brest semblait alors parti pour une promenade de santé. A la mi-temps les Ty Zef menaient 3-1, affichant dix-sept tirs, dont huit cadrés, du jamais vu pour eux, à la pause d’un match dans l’élite au XXI^e siècle, selon Opta.

L’ovation du stade Francis Le-Blé à la pause était largement méritée au vu du spectacle offert. Les hommes d’Eric Roy ont enfoncé le clou à l’heure de jeu, sur une tête décroisée de Satriano sur corner (4-1, 60^e).

Dominateurs, les Brestois ont ensuite baissé la garde, ce dont a profité le Géorgien de Metz Georges Mikautadze, qui s’est offert un doublé en six minutes (4-2, 74^e et 4-3, 80^e). Le relâchement coupable de la défense bretonne, qui était la meilleure de Ligue 1 en 2024, avec 5 buts encaissés avant cette rencontre, est un bon rappel que le rêve européen des Bretons ne tient qu’à un fil.

Le Stade brestois va désormais se déplacer à Lyon, recevoir Monaco et disputer, à Rennes, un derby breton qui s’annonce important. Eric Roy et ses joueurs termineront ensuite le championnat avec des matchs, a priori plus abordables, contre Nantes, Reims et Toulouse.

Monaco retrouve le podium

De son côté, Monaco a renoué avec la victoire à domicile dimanche contre Rennes (1-0) et a repris sa place sur le podium, tandis que son adversaire plonge au classement.

Les Rennais, 39 points et surtout 9ᵉdu classement derrière Marseille (39 points), Reims (40) et Lens (43) actuel 6ᵉ, devront réaliser une fin de saison sans faute pour croire à une qualification européenne, au moins en Ligue Europa ou Ligue Europa Conférence.

Après une séquence de quatre mois et six matches aux résultats indignes d’une formation qui vise la Ligue des champions (trois défaites, trois nuls), Monaco a donc reversé la tendance au meilleur moment de sa saison.

Les spectateurs ont assisté à un premier quart d’heure à sens unique, avec des Monégasques mobiles sur le plan offensifs et agressifs à la perte du ballon, capables d’étouffer leurs adversaires.

Lyon garde ses chances pour l’Europe

A Nantes, dans une Beaujoire rendue silencieuse par une mesure disciplinaire de huis clos, Lyon a trouvé les ressources pour l’emporter (3-1) dimanche et revient dans la roue des équipes européennes.

Si l’OL reste 10ᵉ, le club compte désormais 38 points, à cinq longueurs de la 6ᵉ place qui sera européenne la saison prochaine, et à deux seulement de la 7ᵉ qui le sera aussi si Lyon perd la finale de la Coupe de France contre Paris le 25 mai prochain.

Les Canaris, qui enchaînent un huitième revers de suite à domicile toutes compétitions confondues, reculent eux au 15ᵉ rang, avec deux points d’avance sur le barragiste, Lorient.

Nul ne sait ce que le match aurait donné avec des spectateurs, mais sans l’appui de son bouillant public, Nantes a calé en seconde période après avoir pourtant confirmé pendant 70 minutes les progrès affichés avec la victoire à Nice (2-1) pour le premier match avec Antoine Kombouaré sur le banc. En face, Lyon, meilleur techniquement mais longtemps maladroit dans le dernier ou l’avant-dernier geste, a peiné à se montrer dangereux. Mené 1-0 à partir de la 16ᵉ minute, des buts d’Alexandre Lacazette (75ᵉ), Malick Fofana (77ᵉ) et Gift Orban (90ᵉ+7) ont tout de même permis aux Lyonnais de l’emporter.