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A Viry-Châtillon, « l’horreur et la douleur » après la mort de Shamseddine, 15 ans, agressé à la sortie de son collège

Devant l’entrée du collège Les Sablons à Viry-Chatillon (Essonne), le 5 avril 2024.

D’un coup, effroi et tristesse se sont abattus sur le collège Les Sablons, à Viry-Châtillon (Essonne). Le personnel éducatif autant que les élèves sont sous le choc : Shamseddine, adolescent de 15 ans, en classe de 3e dans l’établissement, est mort en début d’après-midi, ce vendredi 5 avril, a annoncé Grégoire Dulin, le procureur de la République d’Evry dans un communiqué. Transporté à l’hôpital Necker, à Paris (15e), après avoir été victime d’une violente agression, jeudi, le jeune homme, opéré en urgence au cours de la nuit, n’a pas survécu à ses blessures.

Une enquête, confiée à la police judiciaire de l’Essonne, a été ouverte des chefs d’accusation « d’assassinat » et de « violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire », a ajouté le procureur, précisant qu’une autopsie devait avoir lieu vendredi. En fin de journée, le parquet d’Evry a annoncé que cinq personnes avaient été placées en garde à vue dans le cadre de l’enquête. Il s’agit d’une mineure de 15 ans, de trois mineurs de 17 ans et d’un majeur de 20 ans.

Jeudi, Shamseddine était sorti du collège après son cours de musique. Quelques mètres plus loin, entre 16 heures et 16 h 30, il est violemment agressé par plusieurs individus. Il est découvert « grièvement blessé par un passant dans une rue située à proximité de son collège », confirme Grégoire Dulin.

« Crime barbare »

Ce sont donc « l’horreur et la douleur » qui prédominent ce vendredi, témoigne François Durovray, président du conseil départemental de l’Essonne. « Shamseddine avait une vie à construire. Et puis des fous furieux ont décidé qu’ils avaient droit de vie ou de mort. Derrière, c’est la vie d’une mère, de sa petite sœur au collège, de ses copains, qui sont brisées », confie le maire de la ville, Jean-Marie Vilain (Les Centristes), très ému, espérant « une punition à la hauteur de cet acte ».

« Face à ce crime barbare et à la violence, notre société ne pliera pas. Les auteurs seront retrouvés et sanctionnés », a réagi sur X la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot. En visite dans un établissement scolaire à Paris, vendredi, le président de la République, Emmanuel Macron, a appelé à ce que l’école reste « un sanctuaire » face à « une forme de violence désinhibée chez nos adolescents ».

A Viry-Châtillon, l’incompréhension domine à la suite de cette ultraviolence « que rien ne peut justifier », estime Jean-Marie Vilain. « Shams », le surnom de l’adolescent, était un gamin sans histoire, « qui s’entendait bien avec tout le monde », selon l’édile. L’établissement scolaire ne connaissait pas de difficultés particulières, si ce n’est celles classiques d’un collège dans un quartier populaire, anciennement quartier prioritaire de la politique de la ville.

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