Close

Pierre Parker, le discret petit frère de Tony Parker, qui veut entraîner en NBA

Pierre Parker, entraîneur adjoint des Austin Spurs, à Austin (Texas), le 16 mars 2024.

Une boutade suffit pour cerner la personnalité de Pierre Parker. « Je ne suis pas si inconnu que cela, un peu de respect », sourit l’entraîneur assistant des Austin Spurs, l’équipe de G-League – cette ligue mineure de la National Basketball Association (NBA) – affiliée aux San Antonio Spurs, entre deux gorgées de café. Et de rappeler qu’en 2022, alors responsable du centre de formation de l’Asvel (Lyon-Villeurbanne), il a apporté au club rhodanien – présidé par son frère, Tony Parker – son premier titre dans un tournoi d’Euroligue juniors, compétition de référence en Europe chez les moins de 18 ans.

A 37 ans, le cadet de la fratrie Parker, derrière l’icône Tony (41 ans) et TJ (39 ans), entraîneur de l’Asvel de juin 2020 à octobre 2023, veut « tracer sa propre voie », sans se prendre pour un autre. S’il évolue dans l’organigramme de la franchise associée à celle dont son frère a fait les beaux jours, Pierre Parker assure que « rien ne lui est donné » et qu’il doit bosser comme les autres.

« Il n’aime pas qu’on l’appelle “Parker”, il veut qu’on l’appelle “Pierre” parce qu’il ne souhaite pas profiter de l’acquis de ses frères », relate Emmanuel Mavomo, l’autre assistant français à Austin. Car l’aura est encombrante : avant de devenir président de l’Asvel, Tony Parker a été le meneur de jeu emblématique des San Antonio Spurs, quadruple champion NBA (2003, 2005, 2007 et 2014), et de l’équipe de France. De son côté, TJ a été biberonné à l’Asvel, faisant ses débuts dans le coaching professionnel en tant qu’adjoint dès 2013, avant de prendre les rênes de l’équipe première.

« Etre dans l’ombre (…) ça me va bien »

A Austin (Texas), Pierre Parker fait ses classes et cultive une discrète ambition. « J’espère qu’un jour, je serai assistant coach en NBA, peut-être coach principal », dépeint-il. Avant de marteler : « Le rêve, ce serait de le faire avec San Antonio. » Etant dans le staff d’une équipe de l’antichambre de la NBA, le Français sait que l’hypothèse n’a rien de farfelu. « C’est la beauté de la G-League, vous êtes à un pas de la NBA, confirme Will Voigt, entraîneur en chef des Austin Spurs. Et c’est l’objectif de tous les membres du staff. »

S’il ne dissimule pas son ambition, Pierre Parker est encore loin des sommets visés. « Je n’ai jamais aimé la lumière. Etre dans l’ombre, faire mon travail et voir les gens autour de moi réussir, ça me va bien », assure-t-il, en ce week-end de mi-mars où Austin a accueilli deux matchs délocalisés des Spurs de Victor Wembanyama. Des joueurs au staff, une petite dizaine de membres de la franchise se succèdent pour saluer le technicien, qui œuvrait l’an passé dans la cellule vidéo de l’équipe NBA. Une belle expérience, « mais avec la G-League, j’ai davantage de responsabilités, je suis plus sur le terrain avec les joueurs », précise-t-il.

Il vous reste 43.87% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top