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Le prix du cacao continue d’augmenter, dépassant 10 000 dollars la tonne

En Suisse, premier pays mangeur de chocolat au monde, la consommation par habitant avait déjà diminué de 1 %, à 10,9 kilos, en 2023, a rappelé Chocosuisse, la fédération patronale du secteur.

Le prix de la tonne de cacao a brièvement dépassé la barre symbolique des 10 000 dollars, mardi 26 mars à New York. Le contrat le plus échangé, pour livraison au mois de mai, s’échangeait en milieu d’après-midi, à 9 931 dollars (9 167 euros). A Londres, le cacao a également battu des records, dépassant 8 682 livres sterling (10 120 euros) la tonne.

L’envolée des prix a véritablement commencé en 2023, portée par des craintes de pénuries d’approvisionnement, passant à une vitesse encore supérieure en 2024. Depuis un an, ils ont triplé à New York, augmentant de 135 % dans la seule année 2024. A Londres, c’est 144 % sur la même période. Avant la récente suite de records, le précédent haut historique de 5 379 dollars la tonne datait de 1977.

Vers une augmentation du prix du chocolat

Les prix reflètent le pessimisme du secteur. La Côte d’Ivoire et le Ghana, qui ont produit près de 60 % des fèves de cacao dans le monde pour la récolte de 2022-2023, selon les estimations de l’Organisation internationale du cacao (ICCO), ont subi une succession d’événements climatiques et leurs conséquences : fortes pluies, maladies fongiques puis sécheresses. La récolte, qui court du mois d’octobre à la fin de mars, s’annonce très mauvaise. François Griffon, analyste de marché chez Nitidæ, expliquait au Monde, au début du mois de février : « Selon les estimations, la production ivoirienne de cacao pour la campagne 2023-2024 pourrait s’élever à 1,8 million de tonnes, contre 2,3 millions de tonnes l’année précédente. »

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La prochaine étape sur la chaîne d’approvisionnement est les chocolatiers. La hausse des prix devrait, dans un futur proche, avoir encore un impact sur les prix à la consommation. « Nous nous attendons à ce que les prix des friandises sucrées augmentent en réponse à cette hausse massive des prix », a résumé Kathleen Brooks, une analyste.

Le chocolatier suisse Lindt & Sprüngli avait averti, avant même le dépassement symbolique des 10 000 dollars, que ses prix allaient de nouveau augmenter en 2024 et 2025 après avoir été déjà relevés de 10,1 % en moyenne en 2023. En Suisse, premier pays mangeur de chocolat au monde, la consommation par habitant avait déjà diminué de 1 %, à 10,9 kilos, en 2023, a rappelé Chocosuisse, la fédération patronale du secteur.

Le Monde avec AFP

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