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Mort de Frédéric Mitterrand : Emmanuel Macron salue un partisan de la « culture pour chacun »

Frédéric Mitterrand, à la Mostra de Venise, le 2 septembre 2009.

« Ses légendaires “Bonsoir !” vont nous manquer » : comme beaucoup, Emmanuel Macron a évoqué la voix de Frédéric Mitterrand dans l’hommage qu’il a rendu à l’ancien ministre de la culture, mort jeudi 21 mars. Le chef de l’Etat salue sur X un homme qui « vécut mille existences, toutes tissées d’un fil rouge : la culture pour chacun », adressant ses « pensées à sa famille, à ses proches et aux fidèles de ses émissions ».

De son côté, le premier ministre, Gabriel Attal, parle d’un « homme épris de tout ce qui touchait de près ou de loin à la culture ». « Un homme qui avait la soif insatiable d’apprendre et le projet constant de faire », a-t-il renchéri, estimant que la France perdait « un homme de culture total ».

L’ancien président Nicolas Sarkozy, qui l’avait fait nommer ministre de la culture au sein du gouvernement Fillon, décrit « un homme profondément cultivé et délicat, un être à part, sensible et attachant, une personnalité inclassable, si loin de la vie partisane ». Rachida Dati, qui fut ministre aux côtés de Frédéric Mitterrand et marche aujourd’hui dans ses pas à la culture, se souvient sur X de « l’inimitable grain de sa voix », et d’un homme qui « portait sa mélancolie comme une élégance ».

« Ministre, homme de lettres, de culture et des médias, il laisse derrière lui un grand vide après une vie faite de passion politique et d’amour du cinéma », a évoqué pour sa part la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Son homologue au Sénat, Gérard Larcher, a, lui, rendu hommage à l’« ancien ministre aux multiples casquettes culturelles et voix singulière de la télévision ».

L’hommage de Jack Lang

L’ancien ministre de la culture, Jack Lang, salue sur X un homme qui « a tout au long de sa vie servi les arts avec passion, érudition et amour ». « Notre fidélité commune pour François Mitterrand nous unissait profondément », poursuit-il.

Neveu de l’ancien président socialiste, Frédéric Mitterrand avait un temps été encarté au Mouvement des radicaux de gauche (MRG), parti de centre gauche, avant de soutenir Jacques Chirac en 1995, lors de l’élection présidentielle.

L’ancien président socialiste François Hollande loue, comme beaucoup d’autres, « la passion de la culture » de l’ancien ministre ainsi que « son engagement en faveur du cinéma et de la télévision ».

Pour évoquer l’un de ses prédécesseurs, une autre ancienne ministre de la culture, Rima Abdul-Malak, donne dans les oxymores, soulignant « le panache et la mélancolie. La légèreté et les tourments » que dégageait Frédéric Mitterrand.

« Il fut un grand ministre de la culture dont la passion a marqué notre pays. Sa contribution à l’art et à la politique transcende les clivages », a déclaré le patron des Républicains, Eric Ciotti.

Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, qui fut ministre à ses côtés au sein du gouvernement de François Fillon, décrit, elle aussi, sur X un « grand ministre de la culture », « visionnaire » et « anticonformiste ». « L’Ile-de-France lui doit les Ateliers Médicis de Clichy-Montfermeil, cette villa Médicis pour les artistes nés “du mauvais côté du périphérique” », rappelle-t-elle.

Frédéric Mitterrand en quelques dates

  • 21 août 1947 : naissance à Paris
  • 1971 : rachète le cinéma Olympic à Paris
  • 1981-1991 : produit et anime les émissions Etoiles et toiles et Du côté de chez Fred 
  • 2009-2012 : ministre de la culture et de la communication
  • 2019 : élu à l’Académie des beaux-arts
  • 2024 : mort à Paris

Le Monde avec AFP

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