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Grève du 19 mars : la fonction publique se mobilise pour réclamer des hausses de salaire

Des manifestants en direction du ministère de l’éducation nationale, à Paris, le 7 mars 2024.

Les syndicats de fonctionnaires font pression sur le gouvernement. Huit organisations d’agents – Confédération générale du travail (CGT), Force ouvrière (FO), Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération française de l’encadrement-Confédération générale des cadres (CFE-CGC), Fédération autonome de la fonction publique (FA-FP), Fédération syndicale unitaire (FSU), Solidaires et Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) – appellent à la grève, mardi 19 mars, dans les trois versants de la fonction publique, pour une augmentation urgente des rémunérations.

Une forte mobilisation est attendue par les organisateurs, avec une centaine de cortèges prévus dans toute la France. Si aucun chiffre n’a encore été communiqué, les perturbations les plus fortes devraient concerner l’éducation nationale, dont le personnel s’est déjà mobilisé le 1er février (47 % de professeurs en collège et lycée étaient grévistes, selon les syndicats).

A Paris, la plupart des secrétaires généraux et présidents des organisations de salariés seront présents dans le défilé. Un an après les manifestations contre la réforme des retraites du printemps 2023, la photo de Marylise Léon (CFDT), Sophie Binet (CGT), Frédéric Souillot (FO), François Hommeril (CFE-CGC), Laurent Escure (UNSA), Benoît Teste (FSU) et Murielle Guilbert (Solidaires) à nouveau réunis risque de raviver quelques souvenirs.

« Une année blanche »

Cette fois-ci, l’intersyndicale ne concerne que la fonction publique, et elle est rassemblée pour réclamer des hausses de rémunération pour les quelque 5,7 millions d’agents. Les syndicats dénoncent notamment l’absence de mesure en 2024, après les deux augmentations de la valeur du point d’indice de 2022 (+ 3,5 %) et 2023 (+ 1,5 %).

Le ministère de la transformation et de la fonction publiques se défend en mettant en avant l’attribution de 5 points d’indice supplémentaires à la totalité des agents le 1er janvier. Une mesure annoncée en juin 2023, qui ne concerne donc pas 2024, selon les syndicats. « C’est malhonnête d’utiliser cette disposition pour dire que les rémunérations augmentent en 2024 », lance Luc Farré, numéro un de l’UNSA-fonction publique.

Pour le secrétaire général de la FSU, Benoît Teste, les augmentations de 2022 et 2023 « ont été complètement absorbées, voire plus, par l’inflation », de l’ordre de 10 % sur deux ans. « Et si l’inflation ralentit, elle est toujours à 3 % », ajoute-t-il, ce qui nécessite de « compenser, et vite ». « Une année blanche en 2024 va encore accroître la différence entre les salaires du privé et du public », souligne Céline Verzeletti, coresponsable de l’Union fédérale des syndicats de l’Etat-CGT.

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