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Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann veulent tous les deux unir la gauche après les élections européennes

Le chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, et la tête de liste des socialistes, Raphaël Glucksmann, ont étalé, dimanche 17 mars, leurs divergences sur les questions internationales, tout en affirmant, chacun de son côté, leur volonté de rassembler la gauche après les européennes du 9 juin.

« Si les gens de gauche votent pour nous, il y aura une union », a assuré Jean-Luc Mélenchon sur France 3, au lendemain du lancement de la campagne de son mouvement qui sera dirigée par l’eurodéputée sortante Manon Aubry. « S’ils ne votent pas pour nous, il n’y aura pas d’union », a-t-il ajouté. Ces élections européennes sont « le premier tour » de la présidentielle de 2027, affirmait-il samedi, avant de rappeler dimanche que sa candidature faisait partie des « hypothèses ». Ce serait la quatrième fois qu’il briguerait l’Elysée.

En ordre dispersé pour le scrutin du 9 juin, « insoumis », socialistes, écologistes et communistes se livrent bataille pour incarner le vote à gauche. « C’est évident qu’il y a un gouffre qui nous sépare de La France insoumise sur la question de la guerre en Europe », a ainsi reconnu Raphaël Glucksmann au même moment sur BFM-TV.

Divergences sur la situation à Gaza

« Je pense que cette campagne va permettre de trancher les lignes à gauche sur la question de la géopolitique de l’Europe, du rapport aux dictatures, du rapport aux droits humains, du rapport à la violence », a-t-il poursuivi. « En 2027, je suis pour que la gauche se rassemble, mais elle ne se rassemblera pas sur la ligne de Jean-Luc Mélenchon », a-t-il ajouté.

Le candidat du Parti socialiste et de Place publique, le petit parti qu’il a fondé, a de nouveau plaidé pour un renforcement de l’aide militaire à l’Ukraine, quand les « insoumis » ont défendu un cessez-le-feu, des négociations et des référendums dans les régions que se disputent Kiev et Moscou.

« Ce n’est pas le soutien à l’Ukraine que nous remettons en cause mais la stratégie française de l’escalade », a expliqué Manon Aubry dans « Questions politiques » sur France Inter et Franceinfo en partenariat avec Le Monde. S’opposant à Raphaël Glucksmann, elle a réaffirmé l’opposition des « insoumis » à une adhésion, à terme, de l’Ukraine à l’Union européenne.

Le clivage est aussi très net sur le sujet du Proche-Orient, Jean-Luc Mélenchon reprochant à Raphaël Glucksmann de ne pas utiliser le mot « génocide » pour qualifier les actions de l’armée israélienne à Gaza. « Je ne comprends pas cette position. Seul ce mot nous permet de caractériser ce qu’il s’y passe », a-t-il dit.

« J’emploie le terme de génocide avec une parcimonie extrême et je fais extrêmement attention à la manière dont on emploie ce terme », a répondu la tête de liste des socialistes, rappelant son travail de plusieurs années « sur l’extermination totale des Tutsis du Rwanda, où on allait tuer depuis le nourrisson jusqu’aux vieillards, dans les maisons, dans les marais et dans les églises ».

Après avoir employé le terme de « carnage » à Gaza, il a appelé dimanche à un renforcement de la pression internationale contre le gouvernement de Benyamin Nétanyahou et demandé la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

Le Monde avec AFP

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