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Les militants écologistes invités à voter sur une réforme des statuts du parti

Cette photographie montre le logo du parti politique Europe Ecologie-Les Verts (EELV), lors des universités d’été du parti au Havre, le 24 août 2023.

C’est une réforme qui vise à simplifier l’organisation du parti, jugée complexe et opaque. De vendredi 15 mars à lundi 18 mars, les militants d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) sont invités à voter sur une réforme des statuts du parti, qui prévoit notamment de supprimer les motions, peu propices à la conquête du pouvoir en interne. Le résultat du vote sera annoncé mardi matin, lors d’une conférence de presse. Pour être validé, cette réforme doit être approuvée par 66 % des votants.

Les luttes internes et les débats opaques du parti écologiste, dus à la présence de motions des différentes sensibilités du parti, ont souvent été l’objet de moqueries. Selon les nouveaux statuts, il n’y aurait plus qu’une motion unique au moment du congrès, avec des contributions par amendements. Parmi les autres changements proposés, le ou la secrétaire national(e) serait élu(e) au scrutin majoritaire uninominal à deux tours, et non plus désigné(e) par des représentants élus, issus des différentes motions. Le secrétariat exécutif serait, lui, resserré autour de six personnes, élues soit au scrutin majoritaire soit par approbation (choix du conseil fédéral).

Cette réforme des statuts s’inscrit dans les états généraux de l’écologie, lancés en février 2023 par la secrétaire nationale du parti, Marine Tondelier, et qui ont abouti en octobre au lancement du mouvement plus large baptisé « Les Ecologistes ». Une première étape censée ouvrir la voie à une transformation profonde du parti, et dont la marque est destinée à terme à se substituer au nom du parti.

Inquiétudes en interne

En interne, des voix se sont élevées pour demander le report du vote, arguant du peu de temps accordé pour pouvoir examiner en détail ces nouveaux statuts. Certains ont aussi noté que « le pluralisme interne sera rendu plus difficile par les nouvelles règles », quand d’autres se sont inquiétés du nouveau mode de désignation du secrétaire national, similaire selon eux à « un vote plébiscitaire », contraire aux « valeurs et principes que nous envisageons d’appliquer si nous arrivons au pouvoir ».

Par ailleurs, le ou la secrétaire national(e) ne pourra toujours pas être parlementaire ni maire, selon ces nouveaux statuts, « ce qui pose toujours un problème d’incarnation » pour certains.

Le Monde avec AFP

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