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Pour son troisième vol, le Starship se désintègre lors de sa rentrée dans l’atmosphère

A chacun de ses vols, le Starship, la mégafusée de la société américaine SpaceX, améliore ses performances. Le premier essai, en avril 2023, avait été relativement calamiteux : le pas de tir avait été très abîmé par le feu du décollage et le lanceur géant de 120 mètres de haut avait explosé après un peu moins de quatre minutes de vol.

Le deuxième essai, en novembre 2023, s’était aussi soldé par la destruction des deux étages de la fusée, mais après leur séparation réussie. L’étage supérieur était alors à près de 150 kilomètres d’altitude. Même s’il s’est lui aussi mal terminé, le troisième vol d’essai, qui a eu lieu jeudi 14 mars, s’est approché encore plus des objectifs affichés par la société d’Elon Musk pour ce qui est la fusée la plus puissante de tous les temps.

Après quelques inquiétudes concernant la vitesse des vents sur le site de décollage de Boca Chica (Texas), le Starship a quitté le sol à 14 h 25 (heure à Paris) sans la moindre anicroche, ses trente-trois moteurs allumés, contrairement au premier vol où certains moteurs avaient connu une défaillance dès le départ, ou peu après.

Vitesse de près de 27 000 km/h

La séparation des deux parties du lanceur s’est aussi effectuée parfaitement. L’immense « booster » Super Heavy de 70 mètres qui constitue le premier étage devait alors redescendre vers l’océan Atlantique et y tomber à vitesse réduite. Cela n’a pas été le cas car seulement un ou deux de ses moteurs Raptor se sont rallumés pour le ralentir lors de la phase finale de la descente.

Pendant ce temps, poussé par ses six moteurs, l’étage supérieur de 50 mètres – que, par un raccourci, on appelle aussi Starship – poursuivait sans encombre son ascension dans l’espace, survolant l’Atlantique Sud, l’Afrique australe et, enfin, l’océan Indien. Il a atteint l’altitude maximale de 235 kilomètres.

Durant cette phase de croisière, SpaceX a effectué deux tests : tout d’abord ouvrir la baie par laquelle sortiront les futures cargaisons de la fusée, et ensuite effectuer un transfert de carburant cryogénique entre ses réservoirs. Cet essai était important pour la suite du développement du vaisseau : en effet, une variante du Starship est censée, en 2026, poser sur la Lune les astronautes américains du programme Artemis de la NASA et les faire redécoller.

Pour mener à bien cette mission, la fusée devra refaire le plein de carburant cryogénique (oxygène et méthane liquides) dans l’espace, une prouesse délicate jamais réalisée. Un troisième test, rallumer un moteur Raptor dans le vide spatial, devait avoir lieu mais n’a pas été tenté.

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