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Interview sur l’Ukraine : Emmanuel Macron confirme que « rien ne doit être exclu » et récuse les accusations d’opportunisme électoral

Capture vidéo de l’entretien d’Emmanuel Macron sur le soutien à l’Ukraine, à l’Elysée, à Paris, le 14 mars 2023.

Préparer les esprits au « sursaut » qu’il appelle de ses vœux dans le soutien à Kiev, sans en préciser les contours. Voilà la redoutable équation que le chef de l’Etat a tenté de résoudre, jeudi 14 mars sur TF1 et France 2, afin d’apaiser le tollé suscité en France comme à l’étranger par ses déclarations controversées sur un éventuel envoi de troupes alliées en Ukraine.

Cherchant à convaincre ses nombreux détracteurs, Emmanuel Macron a insisté sur la menace « existentielle » que représente ce conflit « pour notre Europe et pour la France ». Cette guerre, « à nos portes », a-t-il dit, « c’est cette fin de l’insouciance que j’évoquais il y a quelques années ». « Si la situation devait se dégrader, nous devons être prêts et nous serons prêts », a-t-il poursuivi, sans détailler ses intentions ni rien exclure, pas même le déploiement de militaires français sur le territoire ukrainien. « Il y a une escalade de la part de la Russie » et « nous devons dire que nous sommes prêts à répondre », a-t-il martelé, à peine dix jours après avoir dit, le 26 février à l’Elysée, que « rien ne doit être exclu » à ce sujet.

« Nous avons mis trop de limites dans notre vocabulaire », a-t-il souligné, quelques heures avant de s’envoler pour Berlin afin de rencontrer le chancelier Olaf Scholz, très soucieux d’éviter l’escalade avec Moscou, et que les récents propos du président français ont hérissé. Les deux hommes devaient tenter d’aplanir leurs divergences sur la question lors d’un tête-à-tête, avant de retrouver ensemble le premier ministre polonais, Donald Tusk. Une tentative de rabibochage à trois, à une semaine du prochain conseil européen, largement consacré à la guerre en Ukraine.

L’heure est grave pour le chef de l’Etat alors que les troupes russes progressent dans le Donbass, après l’échec de la contre-offensive ukrainienne lancée à l’été 2023. « Si la guerre venait à s’étendre en Europe, ce serait le seul choix de la Russie. Mais décider aujourd’hui que nous n’y répondrions pas, c’est accepter déjà la défaite », a-t-il prévenu. « Si on laisse l’Ukraine perdre cette guerre, alors à coup sûr la Russie menacera la Moldavie, la Roumanie, la Pologne », a-t-il averti.

« La sécurité des Français se joue là-bas »

« Si la Russie gagne cette guerre, la crédibilité de l’Europe sera réduite à zéro. La vie des Français changerait. Nous n’aurions plus de sécurité en Europe. La sécurité des Français se joue là-bas », dit le chef de l’Etat, brandissant aussi les conséquences désastreuses sur le prix du blé, du gaz et sur la souveraineté.

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