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Mort de Philippe de Gaulle : un hommage national sera rendu au fils du Général la semaine prochaine aux Invalides

Philippe de Gaulle, à Paris, le 28 janvier 1991.

L’amiral Philippe de Gaulle, le fils aîné du général de Gaulle, est mort dans la nuit de mardi 12 mars à mercredi 13 mars, à l’âge de 102 ans à Paris. Le président de la République, Emmanuel Macron, rendra un « hommage national la semaine prochaine aux Invalides » à l’amiral, a annoncé mercredi 13 mars la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot.

Le chef de l’Etat « a commencé le conseil des ministres aujourd’hui par un mot appuyé à la mémoire de l’amiral de Gaulle qui s’est éteint tôt ce matin », a déclaré la ministre, citant les mots de M. Macron : « Un grand résistant, un compagnon de la Libération, engagé dès les premières heures de la Libération ».

« Philippe de Gaulle avait devancé l’appel de son père pour entrer en résistance. Marin, amiral, sénateur, il ne manqua jamais le rendez-vous du courage et de l’honneur. Un siècle de bravoure française. A sa famille, les condoléances de la nation », avait auparavant salué le président sur X.

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De nombreux hommages rendus à l’amiral mercredi saluent également une vie marquée par « le courage » et « l’engagement ». « Saluons la mémoire d’un père formidable et d’un grand Français, dont le sens du devoir n’avait d’égal que l’élégance et la modestie. Vision, honneur et simplicité, c’est cela finalement le gaullisme », a écrit sur X Pierre de Gaulle, fils de l’amiral.

Né le 28 décembre 1921 à Paris, Philippe de Gaulle, ancien élève de l’Ecole navale, fut un « Français libre dès 1940 », année de son engagement dans les Forces navales françaises libres, est-il rappelé dans de nombreux témoignages sur les réseaux sociaux. « La France au cœur jusqu’au bout : dès 1940 dans nos armées au sein des Forces navales françaises libres, une carrière militaire exemplaire, puis en tant que sénateur de Paris », a ainsi réagi le ministre des armées, Sébastien Lecornu, sur X.

« Fils ébloui »

Le chef d’état-major des armées loue pour sa part « l’engagement d’une vie au service de la France » : « Les armées s’inclinent devant la disparition de l’amiral Philippe de Gaulle. De la fougue du combattant de la France libre à la finesse de l’officier général, son parcours continuera de guider les générations sous les armes ».

Philippe de Gaulle s’était aussi consacré à la préservation de la mémoire de son père, se faisant « tout au long de sa vie et de ses engagements publics le fidèle gardien de l’héritage moral du plus illustre des Français et l’ardent défenseur d’une certaine idée de la France », selon la formule du président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand.

« Il avait reçu en héritage son courage, son goût pour les affaires militaires et politiques, et sa passion pour la France », note également l’Elysée dans un communiqué, qui salue « la figure d’un résistant qui fit barrage à l’oppression, d’un combattant qui sut prendre les armes pour faire triompher la paix et la liberté, d’un officier et d’un élu dévoué au bien de la France, d’un témoin et d’un passeur de l’histoire ».

Philippe de Gaulle a ainsi publié plusieurs ouvrages sur le général, dont De Gaulle, mon père, un succès d’édition qui avait braqué les projecteurs sur cet homme discret. Il s’agissait, pour le « fils ébloui », comme il le disait, d’humaniser son illustre géniteur, icône de son vivant, chef de la France libre et ancien président de la République, mort en 1970.

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Parallèlement, cet homme qui avait réussi à se faire un prénom était aussi un passionné d’art qui a réalisé des fresques et des peintures pour la marine nationale, s’est adonné à la sculpture, à l’illustration, notamment par de nombreuses affiches publicitaires. « Sa vie a été marquée par la force de l’engagement, au service de la France. Mais Philippe de Gaulle était aussi un amoureux des arts et des artistes, en particulier des peintres et de la peinture, qui était une de ses passions », a rappelé sur X la ministre de la culture, Rachida Dati.

Le Monde avec AFP

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