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Roman Polanski sera jugé aux Etats-Unis au civil en 2025 pour des accusations de viol sur mineur

Roman Polanski, le 4 novembre 2019, à Paris.

Roman Polanski devra répondre en août 2025 en Californie des accusations de viol sur mineur datant de 1973 dans un procès civil, a annoncé, mardi 12 mars, l’avocate de la plaignante.

Le cinéaste franco-polonais a fui la justice américaine en 1977 à la suite d’une condamnation dans une autre affaire où il était inculpé pour viol sur mineur. Il est depuis parvenu à échapper aux demandes d’extradition. La présence à l’audience du réalisateur, accusé de viols et d’agressions sexuelles par une dizaine de femmes au total, est donc très hypothétique.

Surnommée un temps « Robin » et présentée comme Jane Doe dans sa plainte, la plaignante est défendue par Gloria Allred, figure du mouvement #metoo et représentante de victimes du producteur déchu Harvey Weinstein.

Roman Polanski conteste toute accusation de viol

Selon la plainte, Roman Polanski a emmené dîner celle qui était alors adolescente dans un restaurant de Los Angeles en 1973. Il lui aurait fait boire de la tequila puis l’aurait ramenée chez lui avant de l’agresser.

« Elle lui a dit “s’il te plaît, ne fait pas ça” », a déclaré l’avocate à la presse. « Elle soutient qu’il a refusé ses demandes. Elle soutient aussi que l’accusé Polanski a retiré les vêtements de la plaignante et l’a ensuite agressée sexuellement, provoquant chez elle des douleurs et des souffrances physiques et émotionnelles immenses. »

Cette femme, dont l’âge n’est pas connu, avait rendu publiques ses accusations en 2017. L’avocat du réalisateur affirmait alors que son client « contestait fermement toute accusation de viol ».

La plainte demande des dommages et intérêts, sans montant précis. Elle a été déposée en juin 2023, juste avant que se referme une fenêtre de temps pendant laquelle, selon la législation californienne, les justiciables peuvent porter plainte pour des viols ou des agressions sexuelles remontant à des années auparavant.

Un procès pour diffamation

Dans un autre dossier, un procès pour diffamation visant le cinéaste s’est tenu la semaine passée à Paris. Il avait qualifié d’« odieux mensonge » les accusations d’agression sexuelle lancées contre lui par l’actrice britannique Charlotte Lewis. Elle était présente tandis qu’il était représenté par ses avocats. Le jugement sera rendu le 14 mai.

Lire le récit (2020) : Article réservé à nos abonnés Les militantes féministes galvanisées par le César attribué à Roman Polanski

Roman Polanski, devenu pour certains un symbole d’impunité des violences sexuelles, est l’auteur d’une œuvre sombre, au diapason d’une vie émaillée d’épreuves et de scandales. Il a reçu une Palme d’or, un Oscar et dix Césars au gré de ses vingt-trois longs-métrages.

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Il a toujours réfuté les accusations qui ont émergé ces dernières années pour des faits qui se seraient déroulés dans les années 1970. En 1977, accusé d’avoir drogué et violé Samantha Gailey (devenue Geimer), 13 ans, il fera quarante-deux jours de prison avant d’être libéré, puis de s’enfuir pour Paris. Il est visé depuis par un mandat d’arrêt international de la justice américaine.

Le Monde avec AFP

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