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Paris 2024 : Marjane Satrapi a dévoilé la tapisserie des JO à la Manufacture des Gobelins

Marjane Satrapi devant la tapisserie qu’elle a réalisée pour les Jeux olympiques à Paris, le 12 mars 2024.

Debout devant le grand métier à tisser dans l’étroit bâtiment de la Manufacture des Gobelins, à Paris, où se bouscule une foule de personnalités et de journalistes, Marjane Satrapi, ciseaux en main, a eu l’honneur, mardi 12 mars, de couper les fils de chaîne retenant l’ouvrage à l’armature en bois, enclenchant ainsi la « tombée » de la partie centrale de la tapisserie des JO 2024.

Lire l’entretien avec Marjane Satrapi (en 2020) : Article réservé à nos abonnés « A 10 ans, je m’entraînais à devenir une prisonnière politique »

Une œuvre monumentale de 9,5 sur 3,4 mètres, tissée ici avec des fils de laine (60 kilos !) d’après le carton dessiné par l’artiste franco-iranienne à la demande du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques. « Nous cherchions une artiste qui possède un style d’expression très visuel, qui porte aussi dans sa réflexion, son discours, les valeurs de l’universalisme d’une part, les valeurs françaises d’autre part », a souligné le directeur du Mobilier national, Hervé Lemoine.

« Travail artisanal »

Sur la tapisserie déployée verticalement, on voit deux silhouettes stylisées, une féminine et une masculine, se faisant face dans un mouvement athlétique, une flamme s’élevant au-dessus de leurs mains, sur un fond rappelant le paysage urbain parisien. Deux autres volets tissés à la Manufacture de Beauvais viendront compléter l’ouvrage, l’un avec une lanceuse de javelot, l’autre avec un skateur et une danseuse de breakdance.

« Faute de pouvoir utiliser l’image des anneaux olympiques – bien trop chère –, j’en ai utilisé les teintes », a précisé l’artiste, émue de découvrir le travail réalisé pendant trois ans par les lissières de la manufacture, présentes à ses côtés. « D’habitude, c’est moi qui finis l’œuvre avec mes crayons, là ce sont elles qui l’ont réalisée. J’ai beaucoup de respect pour ce travail artisanal », a ajouté l’autrice de la bande dessinée Persepolis (2000).

Première œuvre dévoilée parmi les 2 112 projets labellisés à ce jour dans le cadre de l’olympiade culturelle, la tapisserie sera déployée, le 21 juin, sur la façade de l’Hôtel de la Marine, place de la Concorde, là où se tiendront les épreuves de skate et de breakdance, nouveautés des JO 2024.

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