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Transfert de Neymar au PSG : une information judiciaire distincte menée pour « trafic d’influence »

Neymar, en août 2017, au Parc des Princes à Paris.

Les procédures pénales s’empilent autour du club du Paris Saint-Germain (PSG). Le Monde a appris qu’une information judiciaire distincte a été initiée, fin février 2024, par le parquet de Paris autour des conditions du transfert de l’attaquant brésilien Neymar, du FC Barcelone au PSG, en 2017. Cette enquête parallèle est menée pour « des faits susceptibles de recevoir la qualification de trafic d’influence actif et passif » en lien avec le transfert de Neymar au PSG, nous confirme le parquet de Paris.

Les magistrats instructeurs chargés de l’information judiciaire, ouverte en 2022 par le parquet de Paris, sur les « barbouzeries » autour du club parisien et de son président qatari Nasser Al-Khelaïfi ont estimé que le volet relatif à l’arrivée du Brésilien au club contre 222 millions d’euros, devait faire l’objet d’investigations approfondies.

Les juges d’instruction ont ainsi – « par une ordonnance du 26 février », selon le parquet – demandé que ce volet soit disjoint de l’enquête principale menée depuis plusieurs années. « Le dossier-racine porte notamment sur des faits d’aide au séjour irrégulier, faux, corruption, détournement de fichiers, violation de secret professionnel », précise le parquet.

Des plaintes pour violation du secret de l’instruction

Déjà mis en cause pour « corruption » dans le cadre de la procédure en lien avec les « barbouzeries » autour du club, l’ex-directeur de la communication du PSG (2017-2022), Jean-Martial Ribes, est mis en examen dans le cadre de cette information judiciaire distincte pour « trafic d’influence actif ». Contacté, l’avocat de l’intéressé, Me Romain Vanni, n’a pas souhaité faire de commentaire. Mais il précise avoir déposé plainte pour violation du secret de l’instruction.

S’estimant victime des agissements des mis en cause, M. Al-Khelaïfi s’est constitué partie civile dans la procédure dite des « barbouzeries » et a ainsi accès à ce dossier judiciaire, dans lequel sont mis en examen M. Ribes, plusieurs policiers, ainsi que l’affairiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane et Malik Nait-Liman, un ex-policier antiterroriste devenu « référent supporteurs » au club de la capitale. Les avocats de M. Al-Khelaïfi dénoncent également des violations du secret de l’instruction : « Nous avons déposé, en début d’année, des plaintes pour violations du secret de l’enquête et du secret professionnel », confirme Renaud Semerdjian, conseil du président du PSG.

Sur la base de l’analyse par les enquêteurs du contenu du téléphone portable de M. Ribes, ce dernier est soupçonné d’avoir fourni des avantages et cadeaux, notamment des places à des matchs au Parc des Princes (Paris), à Hugues Renson, ex-député (La République en marche, ancien nom de Renaissance) de la 13e circonscription de Paris (2017-2022) et ancien vice-président de l’Assemblée nationale.

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