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Au festival Nos futurs, à Rennes, la génération Z en cinq sujets qui lui tiennent à cœur

Ces élèves de 3ᵉ d’un collège rennais ont lancé une initiative citoyenne européenne pour  un accueil digne des migrants. De haut en bas et de gauche à droite : Yassin, Gassama, Lily, Carmine, Samina et Sofia.

Nos futurs, troisième ! Depuis 2021, Le Monde vous donne rendez-vous aux Champs libres, à Rennes, dans le cadre d’un festival qui, comme l’indique sa thématique en 2024, donne « la parole à la relève ». Dans ce cadre, nous vous proposons notamment cinq débats, conçus et animés avec un groupe d’étudiants rennais, issus principalement de Sciences Po Rennes, mais aussi des universités rennaises et de l’Institut Agro Rennes-Angers. Le travail accompli avec ce collectif nous permet de vous proposer des choix et des approches en prise avec les préoccupations de la « génération Z » (née entre la fin des années 1990 et des années 2000). Que nous dit-elle, cette année ? Cinq angoisses et autant d’espoirs.

Le premier sujet – par ordre d’apparition dans la programmation, et non par ordre de priorité – porte les doutes, qui ne concernent pas que la jeunesse, sur la démocratie représentative, à trois mois des élections européennes. « Se désintéresser du vote signifierait-il nécessairement se désintéresser de la politique ? », se sont demandé les étudiantes qui ont conçu ce sujet. S’il est vrai que poser une question, c’est déjà y répondre un peu, gageons qu’elles nous inviteront à régénérer la démocratie traditionnelle aux sources, pas si nouvelles, qui fleurissent autour des collectifs de tous ordres – associations, conventions citoyennes, Amap, groupes menant des actions de désobéissance civile, etc.

La lutte contre le réchauffement climatique offrira un deuxième sujet, sous l’angle d’« un débat ouvert sur les solutions à adopter, qui invite à s’intéresser non plus seulement aux causes du changement climatique, mais à tous ceux qui réfléchissent à la manière dont nous allons l’affronter ». La prédation des ressources naturelles sera tenue sur la sellette, alors que la notion de « capitalocène » vient concurrencer celle d’« anthropocène » pour qualifier l’ère qu’endure l’humanité.

Contemporaine de la naissance des smartphones et des réseaux sociaux, mais aussi des chaînes d’information en continu, la génération Z est « constamment bombardée par des informations et des connaissances », rappelle le collectif d’étudiants de Nos futurs, qui a souhaité demander – c’est notre troisième thème – « si on doit avoir un avis sur tout, si on a le droit de ne pas avoir d’avis ou, au contraire, si nous avons une sorte de devoir moral de ne pas nous taire ».

Le quatrième thème retenu aura fait l’objet de longs et intenses débats. Il porte à la fois sur la façon dont les médias traitent des quartiers populaires et sur ce que ces quartiers « ont à nous dire », en dehors des périodes où micros et caméras se tendent spontanément, comme ce fut le cas, l’été dernier, lors des émeutes consécutives à la mort de Nahel M., tué par un policier à Nanterre lors d’un contrôle routier. Il n’est pas anodin que ce sujet émerge alors qu’une fresque vient d’être dévoilée à Nanterre en hommage à Nahel M., projet porté par des jeunes de la cité Pablo-Picasso et encadré par des éducateurs de rue.

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