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En Allemagne, des mouvements de grève paralysent une grande partie des transports aériens et ferroviaires

A l’aéroport de Dusseldorf (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), le 7 mars 2024.

Le trafic ferroviaire et aérien est fortement perturbé, jeudi 7 mars, en Allemagne en raison de plusieurs mouvements de grève. Pour la cinquième fois depuis novembre 2023, les conducteurs de trains de la compagnie publique Deutsche Bahn sont en grève depuis les premières heures de la matinée jeudi, jusqu’à vendredi à la mi-journée. Seulement 20 % des trains longue distance circulent et il y a de « nettes différences régionales », a déclaré le porte-parole de la Deutsche Bahn, Achim Stauss, à la télévision publique ZDF.

Dans le secteur aérien, le débrayage du personnel au sol de la Lufthansa, premier groupe européen de transport aérien, prévu jusqu’à samedi matin dans les principaux aéroports allemands, est très suivi.

La compagnie a précisé, jeudi, qu’elle ne pourrait assurer que « 10 % à 20 % de son programme de vol » pendant la durée du mouvement. L’aéroport de Francfort-sur-le-Main (Hesse), le plus grand du pays, a prévenu que les départs seraient totalement paralysés car à la grève chez Lufthansa s’ajoute un arrêt de travail des agents de sécurité de la plate-forme pour la journée de jeudi.

Multiplication des conflits sociaux

Ces mouvements de grève illustrent la multiplication des conflits sociaux en Allemagne depuis plusieurs mois, dans les supermarchés comme dans les services, où les négociations sur les salaires et les conditions de travail se durcissent après une longue période d’envolée des prix.

Le Syndicat des conducteurs de trains allemands (Gewerkschaft Deutscher Lokomotivführer, GDL) revendique par exemple le passage à une durée hebdomadaire de travail de trente-cinq heures sans perte de salaire, contre trente-huit heures actuellement. Le syndicat menace de durcir le mouvement, qui s’était traduit par une paralysie des transports ferroviaires pendant cinq jours d’affilée en janvier, en organisant des grèves sans le préavis habituel de quarante-huit heures.

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Chez Lufthansa, le syndicat Verdi demande des augmentations de salaire de 12,5 %, soit un minimum de 500 euros supplémentaires par mois, et juge que le groupe « ne bougera pas tant que la pression n’aura pas augmenté ». Après le personnel au sol, dont ce sera jeudi le quatrième débrayage en quelques mois, les agents de cabine de Lufthansa devraient aussi se mettre en grève prochainement, après l’échec, acté mercredi, d’une nouvelle séance de négociations sur les salaires et les conditions de travail. Cette nouvelle mobilisation salariale intervient alors que le groupe a annoncé, jeudi, un doublement de son bénéfice net l’an passé, porté par un accroissement de la demande et les hausses de prix du billet.

Le Monde avec AFP

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