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Grève des taxis : les chauffeurs manifestent autour de plusieurs grandes villes pour contester les nouveaux tarifs des transports de patients

Des taxis bloquent les accès de l’aéroport Toulouse-Blagnac, lundi 4 mars 2024.

Autoroutes A13, A15, périphérique de Paris, rocade de Rennes, aéroport Toulouse-Blagnac, celui de Bordeaux… Des taxis ont perturbé pour la cinquième fois, lundi 4 mars, plusieurs axes majeurs un peu partout en France afin d’obtenir de l’Assurance-maladie une renégociation du transport de patients.

Les cortèges en provenance d’Ile-de-France devaient converger à Paris, sur la place du Trocadéro, à l’appel de la FNAT (Fédération nationale des artisans du taxi) et de la FNDT (Fédération nationale du taxi), deux des principales organisations professionnelles. La circulation en région parisienne était donc particulièrement perturbée, le pic de bouchon a atteint 430 kilomètres peu avant 9 heures. Quelque quatre cents taxis ont pris part à l’opération selon Emmanuelle Cordier, présidente de la FNAT.

Le mouvement national, organisé à l’appel de la FNDT et de la FNAT, a pour objectif de revoir la convention de transport médical négociée avec l’Assurance-maladie. « Face à une nouvelle tarification insoutenable (…), les taxis se mobilisent pour la survie du taxi médicalisé, afin de continuer à garantir aux Français qui le nécessitent un service de qualité », ont écrit les deux organisations dans un communiqué. Les manifestants dénoncent aussi la « concurrence déloyale » des VTC et le non-respect de la loi Grandguillaume, qui prévoit entre autres d’interdire les maraudes électroniques, pour imposer aux VTC de rentrer au garage après chaque course.

Mouvement reconduit mardi

« La première des raisons, ce sont les nouveaux protocoles tarifaires que la Caisse nationale d’assurance-maladie nous a fait signer en janvier dernier », a expliqué lundi Bernard Crebassa, président de la FNAT sur Sud Radio. « Aujourd’hui, on travaille sur des tarifs que nous utilisions en 2018. Avant d’être essentiel aux taxis, le transport sanitaire l’est pour l’intégralité de la population en France. C’est un service de transport qui permet à chacun de se soigner. » Bernard Crebassa a aussi expliqué que les organisations n’ont pas encore rencontré le ministre de la santé et a dit s’inquiéter : « On s’inquiète quand on entend Bruno Le Maire dire qu’il n’en a rien à faire de la grogne des taxis ! ».

En Occitanie, le transport médicalisé « représente de 40 à 100 % de l’activité. Le transport médicalisé a un impact très lourd sur notre économie, car nous en sommes très dépendants », a déclaré à l’Agence France-Presse Stéphane Abeilhou, porte-parole de l’Union nationale des taxis pour la Haute-Garonne.

La demande des organisations de taxis d’être reçues à Matignon reste sans réponse pour le moment. Elles prévoient de reconduire le mouvement mardi si elles n’obtenaient pas de rendez-vous avec l’exécutif.

Le Monde

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