Close

Salon de l’agriculture : les ministres Christophe Béchu et Marc Fesneau visés par des jets d’œufs

Les ministres de la transition écologique et de l’agriculture, Christophe Béchu et Marc Fesneau, ont été la cible de jets d’œufs et de sifflets, vendredi 1er mars, au Salon de l’agriculture, les forçant à écourter un événement, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP).

Dans l’après-midi, une vingtaine de personnes, dont certaines se disaient membres de la fédération départementale de la FNSEA de Seine-et-Marne, ont crié notamment « Fesneau démission » et brandi des pancartes « Revenez sur terre », alors que les deux ministres se trouvaient au stand de l’Ademe, l’agence de la transition écologique. MM. Fesneau et Béchu ont été contraints de quitter les lieux, escortés par un important cordon de policiers en civil.

Benoît, un agriculteur de la FDSEA77 qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, a revendiqué l’action au nom de cette fédération départementale du syndicat agricole majoritaire. « On s’aperçoit que depuis trois semaines, rien n’avance, a-t-il déclaré. On veut des solutions, à l’heure actuelle il n’y en a pas sur certains problèmes, comme les betteraves par exemple, où on a des produits homologués (…) dans certains pays d’Europe et qui ne le sont pas ici. »

« La base n’est pas contente »

« Il faut quand même que les ministres soient au courant que la base n’est pas contente », a-t-il ajouté, alors qu’un peu plus tôt le ministre Béchu avait rencontré le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, au Salon. Cyrille Milard, le président de la FDSEA77, a dit ensuite à l’AFP ne pas avoir été informé de cette action. « Il n’y a pas eu de consigne. Je ne vais pas dire qu’ils ont tort non plus, quand on met le bazar depuis trente ans il faut accepter qu’à un moment on se fasse chahuter en tant que politique. Maintenant, le jet d’œufs, je ne cautionne pas », a-t-il déclaré.

« S’ils pensent que c’est intelligent pour résoudre des problèmes, ils font une erreur », a réagi sur RTL Marc Fesneau, disant « regretter ce type d’actes » effectués selon lui par « un certain nombre d’individus isolés ». Le recours à la violence « n’est jamais un mode d’expression », a-t-il poursuivi.

Après la visite chahutée d’Emmanuel Macron samedi, suivie d’annonces sur les prix planchers et des aides à la trésorerie, les syndicats ont rendez-vous avec le chef de l’Etat à la mi-mars, avant la présentation d’une grande loi d’orientation agricole. Plus de 400 millions d’euros de mesures d’urgence ont été annoncés par le gouvernement, qui a promis un choc de simplification, le renforcement des lois Egalim pour protéger le revenu des agriculteurs et a placé l’agriculture au rang d’un « intérêt général majeur ». L’exécutif a promis d’alléger les contraintes, notamment environnementales, au prix de concessions décriées par les ONG et des scientifiques sur les pesticides.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top