Close

Immobilier : les prix ne s’ajustent plus, ils baissent

Des immeubles en construction, à Paris, le 5 février 2024.

Paris et l’Ile-de-France ne font plus exception. La baisse sensible des prix des logements, déjà observée en région parisienne depuis l’automne 2022, concerne désormais la France entière. Les prix de l’immobilier ancien ont ainsi reculé de 4 % sur un an à fin 2023, à l’échelle nationale, selon l’indice Notaires-Insee publié jeudi 29 février, alors que six mois plus tôt, ils progressaient encore de 0,5 %.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Crédit immobilier : la difficile recherche de nouvelles formules

Avec un décalage dans le temps, ce retournement s’explique par l’affaissement du volume des transactions, entamé il y a un peu plus de deux ans. Entre 2021 et 2023, le volume annuel de transactions s’est en effet effondré de 26 % en France, passant de près de 1,2 million à 870 000 ventes. « La solvabilité des ménages ne permet plus de voir les primo-accédants, l’attentisme est désormais très présent », constate ainsi Elodie Frémont, porte-parole de la chambre des notaires du Grand Paris. La remontée forte et rapide des taux d’intérêt a rendu l’accès des ménages à l’emprunt beaucoup plus difficile, alors que les banques ont par ailleurs fait preuve d’une très grande frilosité.

Si la baisse des prix s’avère désormais globale, son intensité varie selon les territoires. Dans la capitale, le recul est plus sévère : le prix au mètre carré s’établit à 9 770 euros au quatrième trimestre 2023, en chute de près de 7 % en un an. « Et ce n’est pas fini », préviennent les notaires, en se basant sur leurs indicateurs avancés. Selon les avant-contrats, le prix au mètre carré à Paris devrait tomber à 9 410 euros en avril prochain, soit une baisse de 8 % en un an, et même de plus de 13 % par rapport au pic de novembre 2020. « Le prix, en euros courants, serait ainsi ramené au niveau de l’été 2018 », soulignent les Notaires du Grand Paris.

Le quartier de Notre-Dame fait exception

Fin 2023, non seulement tous les arrondissements parisiens enregistrent une diminution annuelle de leurs prix, mais celle-ci s’est montrée vigoureuse (supérieure à 5 %) pour treize d’entre eux. Les plus fortes baisses concernent les arrondissements les moins chers situés en périphérie Est, comme le 13e (– 12 %) ou le 19e (– 9 %), secteur qui passe sous la barre des 8 000 euros le mètre carré.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Immobilier : peut-on encore acheter avant d’avoir vendu ?

Les prix reculent moins fortement dans le centre et les quartiers huppés (– 3 % à Paris Centre et dans le 8e), « notamment grâce aux acquéreurs étrangers, qui bénéficient d’un pouvoir d’achat élevé et peuvent se passer d’un crédit immobilier », affirme Olivier Clermont, notaire à Paris. « Un constat à rebours des évolutions constatées lors de la crise financière de 2008, durant laquelle les arrondissements les plus chers avaient vu leurs prix baisser le plus vite », note son confrère Thierry Delesalle.

Il vous reste 33.09% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top