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Avec son plan stratégique 2024-2027, Veolia surfe sur la transition écologique

Un chiffre illustre, à lui seul, les besoins de la planète en énergies propres et en services à l’environnement pour dépolluer, décarboner et régénérer les ressources (eau, déchets…) : 2 500 milliards d’euros par an, soit l’estimation de ce marché potentiel par Veolia. Estelle Brachlianoff, directrice générale du groupe mondial, l’a brandi, jeudi 29 février, lors de la présentation de son « programme stratégique » 2024-2027, Green Up, destiné à accélérer la transformation écologique. Le numéro 1 mondial du secteur compte capter sa part en s’appuyant sur ses avancées technologiques, ses implantations géographiques et une solide santé financière.

Veolia a en effet publié, jeudi 29 février, des résultats 2023 sans précédent, en hausse pour la septième année consécutive. Après le rachat de la majeure partie de son concurrent historique Suez en 2022, le groupe affiche un chiffre d’affaires de 45,4 milliards d’euros (+ 9 %) et un résultat net de 1,3 milliard (+ 14,9 %). Il vise au moins 1,5 milliard de profits en 2024, une hausse de 10 % par an d’ici à fin 2027 et un Ebitda (résultat avant intérêts, impôts, amortissements et dépréciations) d’au moins 8 milliards d’euros en 2027 (contre 6,5 milliards d’euros en 2023).

« Ces résultats historiques sont le fruit d’un positionnement précurseur sur le marché porteur de la transformation écologique, comme de nos efforts continus de pilotage opérationnel strict », a commenté Mme Brachlianoff. Renforcer cette transformation est au cœur de la nouvelle stratégie de Veolia. « On opère sur un marché de la demande », constate-t-elle. De plus en plus forte, elle émane aussi bien des collectivités locales et des industriels que des populations, de plus en exigeantes sur la santé (qualité de l’eau et de l’air, pollution…) et soucieuse de souveraineté pour l’eau et l’énergie.

Le nouveau plan repose notamment sur trois activités jugées stratégiques, où Veolia peut proposer des « solutions à fort impact » : l’énergie locale « décarbonante » (bioénergies, efficacité énergétique de l’industrie et du bâtiment, flexibilité électrique), les technologies de l’eau permettant de préserver une ressource de plus en plus imprévisible et de traiter les nouveaux polluants, le carnet de commandes du pôle « Water Technologies » ayant bondi de 13 % en 2023 (5,3 milliards d’euros), et le traitement des déchets dangereux. Leur volume croît dans l’industrie à mesure que la réglementation se durcit. Et il faudra y ajouter, à terme, le recyclage des batteries automobiles (lithium, nickel, cobalt…).

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