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Etats-Unis : Mitch McConnell quittera en novembre ses fonctions de chef de file du Parti républicain au Sénat

Mitch McConnell au Capitole, le 28 février 2024.

« Je me tiens devant vous aujourd’hui (…) pour vous dire que ce mandat sera mon dernier en tant que chef de file des républicains », a annoncé, mercredi 28 février, le sénateur américain Mitch McConnell. Agé de 82 ans, il quittera donc ses fonctions en novembre.

« En réfléchissant au moment où j’annoncerais une nouvelle au Sénat, j’ai toujours imaginé un moment où je serais totalement lucide et serein quant à l’aboutissement de mon travail. Un moment où je serais certain d’avoir contribué à préserver les idéaux auxquels je crois tant. Ce moment est arrivé aujourd’hui », a ajouté le sénateur du Kentucky, qui a toutefois souhaité achever « sur un autre siège » son mandat qui expire en janvier.

Cette allocution surprise a été accueillie par des ovations debout d’élus des deux bords à la Chambre haute. Président incontesté du groupe républicain au Sénat depuis 2015, Mitch McConnell s’est trouvé à ce titre en première ligne du combat contre les politiques de l’administration du président démocrate Barack Obama (2009-2017), mais aussi pour soutenir Donald Trump, arrivé au pouvoir en janvier 2017.

Depuis quelques mois, son état de santé suscitait des inquiétudes. Il a été victime cet été de deux longs moments d’absence en un mois. En mars, le sénateur du Kentucky avait été hospitalisé après une chute lors d’un dîner privé qui lui avait valu une commotion cérébrale, une côte cassée et près de six semaines d’arrêt de travail. Malgré cela, Mitch McConnell avait catégoriquement refusé de démissionner.

« Fossoyeur »

Mitch McConnell n’a pas expliqué les raisons qui l’ont amené à cette décision, mais il a évoqué le décès récent de la plus jeune sœur de son épouse, qui l’a incité à l’introspection. « La fin de mes contributions est plus proche que je ne le souhaitais », a-t-il ajouté.

Il a durant des années revendiqué avec gourmandise le surnom de « Fossoyeur », habitué à enterrer les espoirs de ses adversaires démocrates. Au sein de la Chambre haute du Congrès, il a œuvré d’arrache-pied à la promotion d’un programme conservateur et, notamment, la nomination de juges de la Cour suprême, qui ont annulé en 2022 la protection constitutionnelle de l’avortement.

Au cours des dernières années, ce patient négociateur de l’ombre s’est aussi illustré comme étant l’un des plus grands défenseurs de l’aide américaine à Kiev, contraint de composer avec un parti bousculé par Donald Trump et épousant des positions de plus en plus isolationnistes.

Cette mue radicale a été flagrante au cours des dernières semaines, avec le blocage d’une enveloppe de 60 milliards de dollars à l’Ukraine, en guerre avec la Russie depuis février 2022.

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Avec ses costumes démodés qu’on pourrait croire sortis d’une garde-robe des années 1970, il a toujours cultivé une image austère, voire rustique, qui n’a d’égale que sa réputation de stratège politique. Sous la présidence de Joe Biden, un homme qu’il a côtoyé durant des années au Sénat, il a aussi œuvré à l’adoption de plusieurs grands projets soutenus par les deux partis.

Le Monde avec AFP

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