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Dix milliards d’euros d’annulations de crédits : quels ministères sont les plus touchés ?

Plusieurs milliards d’euros pour certains, quelques millions pour d’autres : presque tous les ministères ont été touchés par le décret portant sur les « annulations de crédits » et publié jeudi 22 février au Journal officiel. Le 18 février, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, avait annoncé sur TF1 une baisse de la croissance française de 1,4 % à 1 % pour l’année 2024 et, en conséquence, une réduction de 10 milliards d’euros de crédits ministériels.

« Tous les ministères contribueront à hauteur de ce qu’ils représentent dans le budget national », avait déclaré M. Le Maire. Mais les chiffres annoncés dans le Journal officiel montrent au contraire que les annulations de crédits ne pèsent pas, proportionnellement, le même poids d’un ministère à l’autre.

Sur les 10 milliards d’euros de coupes budgétaires, plus de 2 milliards concernent le budget estampillé « écologie, développement et mobilité durables », qui est le domaine le plus touché. Cela représente 7,5 % du budget alloué à cette mission pour l’année 2024. Parmi les grosses coupes figurent aussi les missions « travail et emploi » – 1,1 milliard de crédits en moins (-5,4 %) – et « recherche et enseignement supérieur » – concerné par une baisse de 904 millions d’euros (-2,9 %). Les coupes dans les missions « solidarité, insertion et égalité des chances » s’élèvent à 300 millions, ce qui correspond à près de 10,3 % du budget 2024. Pour la « défense », en revanche, les 107 millions d’euros de moins correspondent à 0,17 % du budget. Contacté, le cabinet du ministère explique que « tous les ministères sont mis à contribution, à hauteur de leurs capacités », et que le coût de la guerre en Ukraine et le contexte géopolitique « rendraient non crédibles de fortes annulations de crédits ».

Ces 10 milliards d’euros de crédits annulés s’ajoutent aux 16 milliards d’économies déjà inscrites dans le budget de 2024. Cependant, le ministre délégué chargé des comptes publics, Thomas Cazenave, a expliqué sur France Inter le 20 février que, pour faire encore plus de coupes budgétaires, le gouvernement pourrait déposer « un budget rectificatif à l’été » afin de respecter la loi organique de 2001 sur les finances publiques. Son article 14 stipule que « le montant cumulé des crédits annulés par décret (…) ne peut dépasser 1,5 % des crédits ouverts par les lois de finances afférentes à l’année en cours ».

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