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« Les Comores ont les clés pour résoudre nombre de problèmes affectant Mayotte »

Le collectif Forces vives et en particulier la population mahoraise ont décidé de paralyser l’île de Mayotte depuis janvier en raison d’une immigration clandestine massive et incontrôlée ainsi que d’une montée de violence sans précédent. La construction de barrages et la mise en péril de l’économie déjà fragile de l’île constituent un cri de désespoir pour se faire entendre.

La venue du ministre de l’intérieur et des outre-mer, Gérald Darmanin, accompagné de sa ministre déléguée aux outre-mer, Marie Guévenoux, était grandement attendue. Dans sa mallette, diverses mesures et des déclarations significatives, telles que la suppression du droit du sol sur le territoire mahorais.

Cependant, la suppression du droit du sol résoudra-t-elle tous les problèmes qui affectent l’archipel mahorais : immigration clandestine massive, hausse annuelle des naissances, insécurité, etc. ?

Projet utopique

A l’échelle nationale, il est important de se demander si cette particularité peut être mise en péril par un « veto » du Conseil constitutionnel, ou par certains députés et sénateurs. Bien que l’exécutif soit coutumier de l’usage du 49.3 et qu’il puisse récidiver, n’oublions pas que les sages ont fortement censuré le projet de loi « immigration » proposé par M. Darmanin. Par conséquent, je suis très sceptique quant à l’adoption de ce projet. D’autant que ce dernier remet en question la notion de République une et indivisible, qui est au cœur de notre Constitution.

La suppression du droit du sol ne résoudra pas tous les problèmes qui affectent l’île, à la fois à l’échelle locale et régionale, à moyen et long terme. Les jeunes qui, selon l’opinion publique, se livrent à des exactions sur l’île, auront la possibilité de demander la nationalité française, même si le projet est validé.

Le but de cette initiative est de réduire les mouvements migratoires massifs et incontrôlés à court et à long terme, afin de dissuader les femmes migrantes de venir accoucher sur l’île. Cependant, ce projet est presque utopique, car les Comores ne reconnaissent pas le statut de Mayotte en tant que territoire français. En conséquence, elles ne mettront jamais à l’arrêt les départs de leurs nationaux vers Mayotte.

Les Comoriens, en particulier les Mohéliens et les Anjouanais, se rendent à Mayotte par nécessité. La motivation de leur départ est le refus de la pauvreté, de la misère, de l’absence d’avenir. En conséquence, ils partiront, quels que soient les obstacles qui se dresseront sur leur chemin.

Un îlot de richesse

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