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La tour Eiffel fermée pour le quatrième jour de suite en raison d’une grève

Des salariés de la Tour Eiffel se sont retrouvés devant le monument, jeudi 22 février, au quatrième jour de grève.

Pour la quatrième journée d’affilée, la tour Eiffel restera fermée jeudi 22 février en raison de la grève des salariés de la SETE (Société d’exploitation de la tour Eiffel), qui lui reprochent sa gestion financière, ont fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP) la CGT et FO, les deux syndicats représentant le personnel. Une réunion est prévue à 13 heures entre les syndicats et la direction de la SETE, ont précisé la CGT et FO sur place.

Une centaine de salariés se sont réunis jeudi matin à l’entrée principale du monument, pour marquer entre autres leur opposition à la redevance, selon eux trop élevée, que devra verser la SETE à la Mairie de Paris, propriétaire du monument, dans l’avenant au contrat de délégation de service public qui doit être présenté, et mis au vote, en mai au Conseil de Paris. Celui-ci prévoit une augmentation de 20 % du prix des billets.

Les salariés, aux couleurs de la CGT et de FO, ont scandé les slogans suivants : « Tour Eiffel en danger, redevance trop élevée »  ; « Gestion de la ville, tour Eiffel en péril » ; ou encore « La mairie se gave, pardon Gustave [Eiffel] ». Ce conflit, qui avait déjà entraîné la fermeture de la Dame de fer le 27 décembre, jour du centenaire de la mort de Gustave Eiffel, survient en pleines vacances scolaires d’hiver, et à cinq mois des JO (26 juillet-11 août).

Une redevance « raisonnable »

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, est venue soutenir les grévistes jeudi matin. « Il faut absolument qu’il y ait des négociations qui s’ouvrent et, visiblement, la direction de la tour Eiffel n’a pas compris ce que négocier veut dire », a déclaré Mme Binet, qui a demandé que l’intersyndicale puisse « négocier directement avec la Mairie de Paris ».

La syndicaliste a demandé une redevance « raisonnable » afin que « la tour Eiffel ait suffisamment de moyens pour pouvoir investir et garantir l’entretien, notamment les travaux ». Même si l’intersyndicale ne fait pas état de revendications salariales, « il faut aussi que la tour Eiffel ait les moyens de rémunérer ses personnels et d’en recruter », a-t-elle aussi relevé.

Or « ces redevances déraisonnables » imposent « l’austérité au personnel en termes de recrutement et de salaires pour toutes les années à venir », a-t-elle estimé.

Les jours précédant la fermeture, la Dame de fer avait accueilli entre 17 000 et 20 000 visiteurs par jour, a dit à l’Agence France-Presse la déléguée syndicale FO Nada Bzioui. Les quatre jours de fermeture représentent donc une perte potentielle d’environ 70 000 entrées. La direction n’a pas communiqué sur les annulations entraînées par le mouvement social.

Le Monde avec AFP

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