Close

Droit du sol : Gérard Larcher suggère de ne « pas limiter le débat à Mayotte »

Le président du Sénat, Gérard Larcher (ici au côté de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale), lors de la cérémonie d’hommage national en l’honneur de Robert Badinter devant le ministère de la justice, place Vendôme, à Paris, le 14 février 2024.

Favorable à la suppression du droit du sol à Mayotte, annoncée par le gouvernement, le président du Sénat, Gérard Larcher, a souhaité jeudi 15 février ne « pas limiter » ce débat « seulement à Mayotte » et évoqué les cas de la Guyane et de l’île de Saint-Martin.

La réforme envisagée par l’exécutif, qui passera par une modification de la Constitution, « ne règle pas tout, mais c’est un signal extrêmement fort », car « Mayotte est dans une situation épouvantable » et « nous avons le devoir de protéger nos compatriotes », a déclaré M. Larcher sur BFM-TV et RMC.

Anticipant déjà le « débat nécessaire » sur la suppression du droit du sol, le président du Sénat a estimé qu’« il ne faut pas se limiter, dans le débat que nous aurons, seulement à Mayotte ».

Le sujet a d’ailleurs été récemment « posé aussi pour la Guyane [et] Saint-Martin », dans le cadre de la loi immigration votée en décembre, mais cette mesure a été retoquée par le Conseil constitutionnel « pour des raisons de forme », a-t-il rappelé.

« Au-delà de ces trois collectivités d’outre-mer », M. Larcher a estimé que « la réalité des phénomènes migratoires aujourd’hui en Europe et dans le monde doit nous amener à nous réinterroger » sur « les conditions de l’exercice du droit du sol et du droit du sang », tout en se disant favorable au « droit du sol, parce que ça constitue notre histoire ».

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé dimanche un projet de révision de la Constitution pour supprimer le droit du sol à Mayotte, expliquant que cela constituait un facteur d’attraction pour les émigrés venant des Comores voisines. L’extrême droite avait salué cette annonce, tout en estimant qu’elle ne doit pas se cantonner à Mayotte. Alors que la gauche se disait inquiète.

Le Monde avec AFP

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top