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Voiture électrique : le gouvernement donne un brusque coup d’arrêt au leasing social

La première édition du « leasing social » aura consisté en une opération promotionnelle à durée strictement limitée. Une sorte de « happy hour » qui aura permis – pendant six semaines en tout et pour tout – de proposer aux Français n’en ayant pas les moyens de rouler en voiture électrique pour un loyer mensuel compris entre 100 et 150 euros.

Lundi 12 février, le gouvernement a annoncé la clôture sine die de cette offre, issue d’un engagement pris par le président de la République lors de sa campagne électorale de 2022. Ce coup d’arrêt porté aux « voitures Macron » a été dicté par les risques de dérive budgétaire liés à ce dispositif quasi expérimental – sans équivalent en France comme à l’étranger – de location longue durée destinée aux ménages dont le revenu fiscal de référence par part est inférieur à 15 400 euros par an.

Les bénéficiaires étaient les actifs résidant à au moins 15 kilomètres de leur lieu de travail ou contraints de parcourir plus de 8 000 kilomètres par an pour des motifs professionnels. Grâce au versement par l’Etat d’un superbonus de 13 000 euros, il était possible de rouler pendant trois ans au volant d’un modèle compact (Peugeot e-208, par exemple) pour 100 euros par mois ou d’une familiale (Renault Mégane E-Tech électrique) pour 150 euros, entretien et assurance non compris. Un loyer divisé par deux au regard des prix du marché pour une location avec option d’achat (LOA) classique.

Conditions d’accès très favorables

« Avec cette première vague, nous avons atteint nos objectifs et même dépassé toutes nos attentes », considère la présidence de la République, qui assure que la moitié des 100 000 véhicules normalement achetés cette année par les Français éligibles au leasing seront électriques et salue « une réussite emblématique de l’écologie à la française ». Une réussite qui allait à l’encontre des efforts déployés par Bercy pour freiner la progression des finances publiques.

L’opération, qui devait en principe se limiter à quelque 20 000 véhicules compte tenu du manque de modèles électriques suffisamment bon marché, a enregistré quelque 50 000 contrats en quelques semaines. Cette affluence s’explique par les conditions d’accès au leasing social, très favorables.

Le raz de marée a également été alimenté par l’ampleur imprévue du nombre de dossiers recueillis par les constructeurs, qui ont parfois spectaculairement cassé les prix de leurs modèles. Le contexte de guerre commerciale sur le marché de la voiture électrique – mais aussi leur volonté de s’inscrire sans tarder dans un système de leasing à durée potentiellement limitée – les a incités à rendre un maximum de leurs véhicules accessibles à ce dispositif.

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