Close

L’euphorie retrouvée des concerts

Lors d’un concert de Bigflo et Oli, à Paris La Défense Arena, le 8 décembre 2023.

Toujours plus. La capitale comptait déjà Paris La Défense Arena et l’Accor Arena… A partir du dimanche 11 février, c’est au tour de l’Adidas Arena, la nouvelle enceinte couverte vouée aux sports et à la culture installée porte de la Chapelle à Paris, d’ouvrir ses portes. Un stade où se tiendront les épreuves de badminton et de gymnastique rythmique des Jeux olympiques, les matchs du club Paris Basketball et autres événements sportifs, mais aussi des concerts – Zola, Hoshi, The Kid Laroi, etc. Avec sa capacité de 9 000 places en version concert, la seule de cette jauge dans la capitale, l’Adidas Arena va tenter de se faire une place sur la carte des salles de spectacle.

Lire le récit : Article réservé à nos abonnés A Paris, Adidas se paye l’Arena porte de la Chapelle

Cela tombe bien, le marché des concerts est en ébullition. Et en pleine mutation. Paralysées de longs mois par l’épidémie de Covid-19, les tournées ont repris de plus belle depuis la fin 2022. En manque de scènes, les artistes retrouvent leur public et les tourneurs tentent de rattraper le temps perdu, notamment pour les artistes internationaux coincés derrière leurs frontières. En 2023, l’Accor Arena a ainsi vendu 1,5 million de billets, un record qui place la salle parisienne au deuxième rang mondial, selon Pollstar, derrière le Madison Square Garden de New York mais devant l’O2 Arena de Londres.

« Et l’année 2024 s’annonce très dense avec près de 140 événements, contre 130 en moyenne les autres années », estime Nicolas Dupeux, directeur général de Paris Entertainment Company (l’Accor Arena, le Bataclan et la nouvelle Adidas Arena). Dans la même veine, 120 concerts sont prévus au Bataclan cette année, contre 98 la saison dernière.

Un engouement qui fait du bien aux finances de la profession. Sur le prix d’un billet pour un concert de musique actuelle, un spectacle d’humour ou une comédie musicale, 3,5 % de taxes sont prélevées et redistribuées sous forme d’aides publiques. Selon Jean-Philippe Thiellay, président du Centre national de la musique (CNM), « le milliard d’euros de recettes de billetterie a été largement dépassé en 2023 » et la taxe fiscale atteint 48,5 millions d’euros, contre 35 millions habituellement. Un record absolu, selon le CNM.

Un public plus diversifié

« Le Covid-19 a fonctionné comme une campagne de promotion pour les spectacles », remarque Olivier Darbois, directeur général du producteur Corida – Radiohead, Daft Punk, Simply Red – et président d’Ekhoscènes (ex-Prodiss), le syndicat des entrepreneurs du spectacle vivant privé. Un constat partagé par l’ensemble des acteurs de la filière. « Cela nous a apporté un nouveau public en salle », dit-il. Plus diversifié aussi. Pour remplir une Arena, renchérit Nicolas Dupeux, « on a toujours d’un côté des légendes comme U2, Coldplay, mais aussi les “phénomènes” comme PLK, SCH, Orelsan, Lomepal ». Et, fait nouveau, des artistes dont la notoriété s’est construite sur Spotify et Deezer, « qui remplissent la salle en une journée, en claquant des doigts, alors que personne ne les connaissait il y a six mois », affirme-t-il.

Il vous reste 85% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top