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Les chantiers de Patrice Vergriete, nouveau ministre des transports et M. gratuité des bus à Dunkerque

Patrice Vergriete, alors ministre du logement, sur le perron de l’Elysée, le 25 septembre 2023.

Un ministre passé par Polytechnique et l’Ecole nationale des ponts et chaussées, c’est le profil idéal pour les hauts fonctionnaires du ministère des transports : ils sont nombreux à avoir le même pedigree. Patrice Vergriete, précédent ministre du logement, choisi pour succéder à Clément Beaune en tant que ministre délégué aux transports, ne devrait pas avoir de mal à s’imposer à son administration. Ses 2,02 mètres feront le reste. Comme son prédécesseur, le maire de Dunkerque, fils d’ouvrier et ancien du Parti socialiste, est une figure de gauche au sein de la Macronie. La transition ne sera donc pas brutale.

Dans le domaine des transports, il n’aura pas besoin de se faire un nom, contrairement à son prédécesseur. Patrice Vergriete connaît bien l’univers de la mobilité. Au moins à l’échelle municipale. En septembre 2018, il a fait de Dunkerque la plus grande agglomération européenne à rendre gratuits les transports. Plutôt que de faire circuler des bus vides – dont la vente de billets ne rapportait guère d’argent –, la ville a augmenté le nombre et la fréquence des bus et les a ouverts à tous. Un grand succès. Les Dunkerquois sont revenus dans le centre. Depuis, la ville est devenue prosélyte et a inspiré d’autres métropoles, bien plus grandes, comme Montpellier.

Le ministre poussera-t-il d’autres villes dans cette direction pour réduire l’usage de la voiture et faire baisser les émissions de CO₂ liées au transport, qui représentent encore 30 % du total en France ? Continuera-t-il à pousser l’adoption d’un « passe rail » à 49 euros, cher à son prédécesseur, sur le modèle allemand, alors que ce titre de transport permettant de voyager dans tous les trains régionaux coûte très cher à nos voisins et ne suscite pas l’enthousiasme des régions françaises, qui ont autorité sur le transport ferré régional ?

JO, climat social…

Il aura d’autres dossiers, peut-être plus urgents. Le premier c’est bien sûr l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, les premiers JO promettant aux spectateurs un accès à toutes les épreuves en transports publics, à pied ou à vélo. La SNCF et la RATP, les deux principaux opérateurs, seront-ils prêts ?

Clément Beaune avait instauré un comité stratégique mensuel pour les transports, afin de suivre l’avancement des opérations. Il faisait aussi un point bimensuel avec le directeur général d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, sur la livraison des nouvelles rames de la ligne 14, « ligne de vie » des Jeux, stratégiquement placée entre l’aéroport d’Orly au Sud, et Saint-Denis Pleyel, au Nord, où se trouve le village des athlètes.

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