Close

Réhabiliter l’audition grâce à un implant cochléaire

Un enfant équipé d’un implant cochléaire, en consulation avec Natalie Loundon, responsable de l’unité d’audiophonologie pédiatrique et d’implants cochléaires à Necker-Enfants Malades (AP-HP), à Paris, en 2018.

Depuis une trentaine d’années, les personnes atteintes de surdité profonde peuvent bénéficier d’un implant cochléaire. Il permet la réhabilitation de l’audition quand les cellules sensorielles auditives ne sont pas fonctionnelles, même si cette technique n’est pas indiquée chez tout le monde.

Quand l’enfant naît sourd, les parents peuvent choisir un appareil auditif amplificateur pour les surdités moyennes à légères. Ils captent le son par un ou plusieurs microphones, qui est traité par un microprocesseur, amplifié puis réémis par un écouteur placé dans le conduit auditif externe, indique l’Inserm. Certains modèles sont accessibles sans reste à charge depuis 2021.

Mais pour les surdités sévères à profondes bilatérales qui touchent environ un enfant sur 1 000, les implants cochléaires sont actuellement la seule option permettant une récupération auditive. Près de 80 % d’entre eux sont équipés.

Environ 1 700 implants cochléaires sont posés chaque année en France, dont 60 % chez l’adulte et 40 % chez l’enfant. « C’est encore malheureusement trop mal connu. On n’implante que 5 % à 10 % des adultes répondant aux indications potentielles et sans limite d’âge supérieur », explique Isabelle Mosnier, chargée du Centre référent d’implantation cochléaire chez l’adulte pour l’Ile-de-France à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP).

Plus on implante tôt, mieux c’est

Comment ça marche ? L’implant est composé de deux parties distinctes. Une partie externe, amovible, portée en arrière de l’oreille, qui capte les sons par ses microphones et les transmet à la partie interne. Celle-ci consiste en une vingtaine d’électrodes insérées chirurgicalement dans la cochlée pour se substituer aux cellules auditives endommagées et stimuler le nerf auditif. En pratique, cet appareillage nécessite des réglages et une période d’adaptation, une rééducation orthophonique étant nécessaire. On parle de réhabilitation. Une seule oreille est en général implantée, l’autre pouvant être équipée d’une prothèse simple.

Chez l’enfant, plus on implante tôt, mieux c’est. « Il est conseillé de le faire avant 4 ans chez les enfants sourds profonds bilatéraux, idéalement entre 6 et 12 mois, avant que des lésions du système nerveux auditif pouvant être irréversibles puissent s’installer », explique Natalie Loundon, responsable de l’unité d’audiophonologie infantile et implants cochléaires à l’hôpital Necker-Enfants malades (AP-HP). « Le développement du langage permet aux enfants d’accéder à la lecture et aux acquis scolaires au même rythme que les enfants entendants », poursuit la spécialiste.

Il vous reste 50% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top