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Pour les Jeux olympiques, la recherche s’est mise au service de la performance des cyclistes

Le mannequin du coureur cycliste sur piste, Benjamin Thomas, le 31 janvier 2024, dans la soufflerie du Conservatoire national des arts et métiers (Saint-Cyr-l’Ecole).

Les médailles d’or de demain aux Jeux olympiques se gagneront peut-être avec un coup de pouce de la physique. Pour montrer que la science est l’alliée des sportifs et de leurs performances, la Fédération française de cyclisme a invité la presse le 31 janvier, pour livrer les secrets de ses coureurs, à l’occasion d’un entraînement de l’équipe de France féminine sur piste, au centre du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, et au milieu de la soufflerie voisine du Conservatoire national des arts et métiers (Saint-Cyr-l’Ecole).

Les résultats présentés sont le fruit de plusieurs collaborations entre la fédération et des laboratoires de recherche, essentiellement financées par le troisième programme d’investissements d’avenir, de 20 millions d’euros entre 2019 et 2024, qui a soutenu onze projets et une douzaine de fédérations sportives (aviron, boxe, natation, rugby, voile…).

« Des choses sont déjà matures et sont utilisées ou le seront », prévient Emmanuel Brunet, manageur recherche & performance de la fédération. « Le but est de chercher la perfection. On ne sait pas si la science y parviendra toujours, mais on sait que les équipes dans le monde qui performent font de la recherche scientifique », complète Christophe Clanet, directeur de recherche au CNRS et responsable d’un des programmes.

Chaîne, pneus, tenue…

Alors chaque détail compte pour gagner une petite seconde par-ci quelques watts de puissance par-là, ou encore quelques centimètres. Depuis le lubrifiant appliqué sur la chaîne pour limiter la friction et augmenter le rendement, en passant par les pneus qui doivent frotter le moins possible, mais ne pas crever trop vite. Jusqu’au tissu choisi pour la tenue des cyclistes sur piste ou du contre-la-montre sur route. Après essais en soufflerie, il a été conclu que la meilleure recette est d’utiliser une matière différente pour les bras ou les cuisses, afin de limiter la traînée contre laquelle le coureur peut consacrer 90 % de sa puissance à grande vitesse.

Une autre innovation a permis de noyer les entraîneurs sous les informations : un boîtier de la start-up Phyling se pose rapidement sur la manivelle d’un pédalier pour mesurer la puissance en temps réel, à l’entraînement ou en course. Et ce deux cents fois par seconde, contre une à deux fois avec des modèles précédents. De quoi être capable de distinguer la puissance des jambes en poussée ou en traction. Ces informations nourrissent les biomécaniciens, les physiologues ou les physiciens, pour déterminer les capacités des sportifs à produire une certaine puissance, en fonction de la fréquence de pédalage, de la vitesse, de la fatigue…

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