Un homme, soupçonné d’avoir agressé à l’arme blanche plusieurs personnes samedi 3 février, dans la matinée, gare de Lyon, à Paris, a été interpellé, a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) la Préfecture de police, sans pouvoir préciser à ce stade les motivations de l’assaillant.
Le suspect a été maîtrisé par un agent de la SNCF puis placé en garde à vue. Mais celle-ci a été lévée samedi soir « suite à l’examen de comportement » de l’assaillant, a fait savoir le parquet. L’examen a révélé un « état psychiatrique incompatible avec la mesure de contrainte. Il est donc pour le moment pris en charge par l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police », a précisé le parquet.
Selon un bilan provisoire de la préfecture, l’attaque, qui a eu lieu peu avant 8 heures, a fait un blessé grave, dont les jours restent en danger et deux blessés légers. Le préfet de police, Laurent Nuñez, a évoqué une quatrième personne « très choquée » par l’agression. « Les coups auraient été portés avec un marteau et un couteau, armes en cours d’analyse », selon le parquet.
L’une des victimes, blessée légèrement à la main gauche, est « sortante de l’hôpital », a fait savoir le parquet de Paris un peu avant 20 heures. « Les deux autres, dont la victime au pronostic vital engagé, demeurent hospitalisées », a-t-il ajouté.
Selon M. Nuñez, les premiers éléments de l’enquête ne « laissent pas penser qu’il s’agit d’un acte terroriste », précisant que l’assaillant « souffre manifestement de troubles psychiatriques », et évoquant des médicaments « qui attestent qu’il est sous traitement ».
Enquête pour tentative d’assassinat
Le parquet de Paris a détaillé que les blessés etaient, selon des premiers éléments, « des passants qui se seraient interposés » alors que l’assaillant avait saisi « un couteau et un marteau et [tentait] de porter des coups à l’encontre d’une passante ». Pour l’une des victimes, de sexe masculin, « le pronostic vital était engagé suite à une blessure au niveau de l’abdomen », a ajouté le parquet.
Selon une source policière, « Le suspect n’aurait pas crié durant son action » et aurait « présenté aux policiers un permis de conduire italien ». L’assaillant, de nationalité malienne, est « en situation régulière en Italie depuis 2016, avec un titre émis en 2019 tout à fait valable », d’après les documents en sa possession. Ce titre lui permettait de voyager en France en toute légalité. Il était jusque-là inconnu des services de police français et italiens, selon une source policière.
Des investigations sont en cours « sur sa téléphonie, sur son parcours en Italie, il fera des déclarations en audition, on verra si la piste terroriste peut être écartée » pour de bon, a encore dit M. Nuñez, lors d’un point presse gare de Lyon.
L’assaillant « a d’abord été maîtrisé par des passants » avant l’intervention de la SUGE, la police ferroviaire de la SNCF, qui l’a ensuite remis à la police, a détaillé la source policière.
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Une enquête pour tentative d’assassinat a été ouverte et confiée au deuxième district de la police judiciaire parisienne, selon le parquet de Paris. Le Parquet national antiterroriste a précisé, pour sa part, être en observation.
L’attaque s’est produite à moins de six mois des Jeux olympiques de Paris, durant lesquels 15 millions de visiteurs sont attendus dans un contexte sécuritaire sous tension.
