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Les contrôleurs de la SNCF menacent de se mettre en grève

Présenté dans un tract comme « l’acte II » de la mobilisation de décembre 2022, ce mouvement cherche toujours à faire reconnaître le métier de contrôleur comme un métier de roulant. Ici, la gare de Limoges, le 27 janvier 2024.

C’est reparti. Les contrôleurs de la SNCF ont réactivé le collectif créé en décembre 2022 pour porter leurs revendications. Le CNA – pour Collectif national des ASCT (agents du service commercial train) – a convaincu SUD-Rail de déposer un préavis de grève, du jeudi 15 février à 20 heures jusqu’à lundi 19 février à 8 h 1. Il risque d’entraver les départs en vacances de la zone A (académies de Poitiers, Bordeaux, Limoges, Clermont-Ferrand, Lyon, Grenoble, Dijon, Bezançon) et le week-end du milieu des congés de la zone C (académies de Versailles, Paris, Créteil, Toulouse et Montpellier).

Présenté dans un tract comme « l’acte II » de la mobilisation de décembre 2022, ce mouvement cherche toujours à faire reconnaître le métier de contrôleur comme un métier de roulant, avec davantage de primes entrant dans le calcul de la retraite, mais aussi une prise en compte de la pénibilité due aux horaires variables, décalés et aux découchés. Ils veulent bénéficier de meilleures conditions de cessation graduelle d’activité. Ils demandent également une augmentation mensuelle de 500 euros par mois. Pour eux, la direction n’a pas respecté la clause de revoyure qu’elle leur avait promise. Ces revendications sont telles qu’un accord semble difficile à trouver.

Désaccord sur l’augmentation prévue

Les discussions semblent, au contraire, bien avancées avec les agents de la maintenance du matériel. Le mouvement a commencé dans les technocentres, où sont entretenus les TGV. Un préavis a été déposé à partir du 6 février, moment où il faut apprêter les trains pour les départs en vacances de l’Ile-de-France. Les salariés de ces centres se sont vu proposer une prime de 75 euros par mois dans les centres TGV et une revalorisation des indemnités de travail de nuit. Au total, cela représenterait, selon SUD-Rail, un gain de 800 à 1 200 euros par agent et par an pour les agents de la maintenance de ces trains à grande vitesse. SUD-Rail pourrait donc retirer son préavis.

Selon la direction de la SNCF, au terme des négociations annuelles validées par deux syndicats (l’UNSA et la CFDT), les salaires vont augmenter en moyenne de 4,6 % en 2024. Mais les salariés ont retenu que l’augmentation des salaires fixes n’était que de 1,8 %, la hausse de 4,6 % n’étant obtenu qu’en cumulant les effets de l’ancienneté, de la technicité et des avancements individuels. « Faute de mobilisation générale pour les salaires, il ne faut pas s’étonner que les cheminots se mobilisent par métier, par catégorie ou par établissement », note Fabien Villedieu de SUD-Rail.

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