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Gérald Darmanin abaisse la jauge de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques à 300 000 spectateurs

Un bateau péniche navigue vers la cathédrale Notre-Dame de Paris sur la Seine, le 17 juillet 2023, lors d’une parade de test de la future cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris en 2024.

A six mois des Jeux olympiques de Paris, qui se tiendront du 26 juillet au 11 août, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé la baisse du nombre de spectateurs qui pourront assister à la cérémonie d’ouverture sur les quais de Seine. Initialement prévue autour de 600 000, la jauge est désormais « d’à peu près 300 000 » personnes, a déclaré mercredi 31 janvier M. Darmanin sur France 2.

« L’idée, c’est qu’il y a 100 000 personnes dans les quais bas », avec des billets payants, et « plus de 220 000 personnes sur les quais hauts », avec des billets gratuits. « Et puis après il y a tous ceux qui habitent [à proximité] et qui vont pouvoir louer, faire des soirées le long de la Seine », a-t-il détaillé. M. Darmanin avait annoncé en octobre 2022 au Sénat que les autorités prévoyaient « 600 000 spectateurs », dont 500 000 sur les quais hauts.

Réinterrogé en mai 2023 lors de la signature du protocole de sécurité sur la cérémonie, le ministre de l’intérieur avait répété le chiffre de 600 000 personnes. « Aujourd’hui, la cérémonie d’ouverture est comme elle était prévue », a pourtant affirmé Gérald Darmanin mercredi matin.

Présidente du conseil régional d’Ile-de-France et d’Ile-de-France mobilités, Valérie Pécresse a « [salué] la décision d’abaisser la jauge pour la cérémonie d’ouverture à 300 000 personnes comme nous l’avions demandé ».

Lors d’un comité des mobilités, le 19 décembre 2023, Mme Pécresse avait demandé que la cérémonie d’ouverture « débute le plus tôt possible, idéalement de 19 h 30 à 22 h 30 maximum » et que la jauge totale soit « maîtrisée à maximum 400 000 spectateurs pour permettre une bonne évacuation à l’issue car de nombreuses stations à proximité de la Seine seront fermées pour éviter les cohues ».

Les autorités excluent un plan B

Le 17 janvier, le délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques (Dijop), Michel Cadot, avait expliqué aux sénateurs de la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport qu’une réflexion était « en cours » sur « une adaptation du concept lui-même autour de la Seine », excluant fermement l’hypothèse d’un plan B au Stade de France. M. Cadot précisait alors que les jauges de la cérémonie étaient en train d’être « légèrement » revues à la baisse, « sans doute avec des évolutions de l’ordre de 10 % à 15 % », sans plus de précision.

Le Dijop soulignait l’impact du maintien de certaines boîtes de bouquinistes qui pourraient obstruer la vue du spectacle. « Si les boîtes restent, il y aura un tiers de spectateurs en moins », estimait il y a peu un acteur public-clé de l’organisation des Jeux, ajoutant que les emplacements des bouquinistes occupent bien souvent les « meilleurs spots » sur les quais haut. La Préfecture de police propose le démontage puis le remontage de 428 des 932 boîtes répertoriées le long de la Seine. Aucun accord d’indemnisation n’a pour le moment été trouvé entre les parties.

Pour la première fois de l’histoire des Jeux olympiques, la cérémonie d’ouverture ne se déroulera pas dans un stade, mais en extérieur, sur la Seine, compliquant notamment la gestion de la sécurité pour un tel événement. Sur six kilomètres du fleuve, 115 bateaux vogueront, avec les délégations d’athlètes, du pont d’Austerliz à celui d’Iéna, en présence de chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier. Les JO mobiliseront en moyenne 30 000 policiers et gendarmes par jour avec parfois un pic à 45 000, notamment pour cette cérémonie d’ouverture.

Le Monde avec AFP

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