Close

Discours de politique générale de Gabriel Attal : retrouvez les principales annonces du premier ministre

Sur la santé, pas d’annonces budgétaires, et le possible retour de l’obligation de garde pour les médecins libéraux

S’appuyer sur les médecins étrangers, ouvrir des passerelles aux infirmières anesthésistes vers les études médicales, rétablir une obligation de garde dans les territoires dépourvus de services d’accès aux soins, sanctionner financièrement les patients n’honorant pas leur rendez-vous médical…

Pour répondre à la crise du système de santé, en ville comme à l’hôpital, le premier ministre, Gabriel Attal, a décliné une gamme de mesures, pour certaines déjà promises. Sans s’avancer sur le plan budgétaire, alors que de toutes parts, parmi les acteurs de soins, les alertes remontent sur ce point.

Dans un communiqué publié lundi 29 janvier, les directeurs de CHU, les doyens de faculté de santé et les présidents de commission médicale d’établissements se sont inquiétés d’une même voix d’un déficit cumulé de 1,2 milliard d’euros à la fin de 2023 dans les CHU, soit trois fois plus qu’en 2022. Et ont appelé les pouvoirs publics à compenser l’inflation. En guise de réponse, le premier ministre s’est borné à affirmer que « les moyens du Ségur de la santé [n’étaient pas] encore arrivés partout », épinglant des « lourdeurs insupportables ».

« Cela changera rapidement », s’est-il avancé, sans en dire plus. Au titre des mesures les plus clivantes, « pour qu’il y ait plus de médecins devant les Français », le premier ministre a agité un « chiffon rouge » qui provoque l’opposition des professionnels : celui des « obligations de garde pour les médecins libéraux », en soirée, le week-end, dans leur cabinet, à l’hôpital ou en maison de santé.

Supprimées depuis 2003, celles-ci pourraient être rétablies dans les départements qui n’ont pas mis en place de services d’accès aux soins (SAS), ces dispositifs mêlant SAMU et médecine de ville pour mieux répondre aux demandes de soins non programmés. Dans les rangs hospitaliers, la déception domine. « On a droit à des mesurettes, des mesures gadget, tout ça reste très anecdotique par rapport à la crise actuelle, aux déficits historiques des hôpitaux, aux services d’urgence qui ferment faute de personnels, aux problèmes d’attractivité…, déplore le cardiologue Olivier Milleron, membre du Collectif inter-hôpitaux. On a besoin d’un cap à long terme. »

Mattea Battaglia et Camille Stromboni

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top