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Inscription de l'IVG dans la Constitution : "Un symbole pour le monde entier"

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À la une de la presse, ce mercredi 24 janvier, l’examen en France, par les députés, du projet de révision constitutionnelle visant à garantir aux femmes la liberté de recourir à l’avortement. La montée en puissance du mouvement de contestation des agriculteurs en France. Cinq nominations aux Oscars pour le film français « Anatomie d’une chute ». Et le triple exploit d’une nageuse presque centenaire.

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À la une de la presse, l’examen, en France, par les députés, du projet de révision constitutionnelle visant à garantir aux femmes la liberté de recourir à l’avortement. Cinquante-et-un ans après la promulgation de la loi Veil dépénalisant l’IVG, le droit à l’avortement va-t-il entrer dans la Constitution ? Ce combat législatif, entamé en 2017, est défendu par L’Humanité, soutien de toujours de l’IVG, qui estime que son aboutissement serait « un symbole au-delà de nos frontières, à un moment où le droit à l’avortement est interdit dans (plusieurs) pays ou soumis aux foudres des révolutions conservatrices qui piétinent les droits et les libertés des femmes ».

Libération précise que ce projet de loi constitutionnelle, pour être adopté, devra être voté dans les mêmes termes à l’Assemblée et au Sénat, puis trouver une majorité des trois cinquièmes des parlementaires réunis en Congrès, le 5 mars prochain. D’après Libé, le projet de loi constitutionnelle présenterait l’avantage, par rapport à une proposition de loi constitutionnelle, « d’éviter la tenue d’un référendum qui aurait donné plus de visibilité aux anti-avortement ». La Croix prévient toutefois que la partie est loin d’être gagnée, à cause de l’opposition d’une partie de la droite et de l’extrême droite, qui estime que le droit à l’IVG n’est pas menacé en France. Un argument auquel la gauche répond que 130 centres d’IVG ont été fermés ces quinze dernières années, ce qui pose, aussi, la question de l’accès inégal à l’interruption volontaire de grossesse en France.

La presse française revient sur le mouvement de contestation des agriculteurs, dont la mobilisation monte en puissance. Libération, qui évoque « l’anatomie d’une lutte », en référence au film de Justine Triet, sélectionné aux Oscars, fait état des craintes du gouvernement d’un « enlisement » face à la crise « profonde » du secteur. La mort, mardi, d’une éleveuse et de sa fille, sur un barrage agricole dans le sud-ouest, nourrit encore un peu plus « la colère », et La Dépêche du Midi indique que la FNSEA, le principal syndicat agricole, dit qu’il n’y aura « pas de levée des actions », tant qu’il n’y aura « pas de décisions concrètes ». Les blocages vont-ils durer ? Les manifestations peuvent-elles dégénérer ?

Dans une interview au quotidien belge Le Soir, le spécialiste du maintien de l’ordre Sebastian Roché, affirme que les manifestations des agriculteurs français « montrent bien qu’ils ne font pas l’objet du même traitement que les militants écologistes, les gilets jaunes ou encore la jeunesse ». Une différence expliquée par le fait que « les agriculteurs ont l’habitude des manifestations, qu’ils sont très présents dans les instances syndicales et politiques et donc lorsqu’une manifestation est prévue, une organisation est gérée en amont avec les autorités ». Sébastien Roché relève que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, « donne toutefois des signes d’apaisement aux agriculteurs » très loin de « la logique de confrontation dans laquelle il était avec les mouvements écologistes », qu’il a même qualifiés « d’écoterroristes ». Un décalage lié aussi au « capital sympathie » dont jouissent les agriculteurs auprès des Français, qui les soutiendraient à plus de 80 %, selon un récent sondage.

Le mouvement des agriculteurs éclipse – pour le moment – celui des pêcheurs du golfe de Gascogne, retenus à quai pour un mois à cause d’une ordonnance destinée à protéger les dauphins. La presse étrangère, reprise par Courrier International, parle d’un « coup dur » pour les pêcheurs, indemnisés à « environ 80 % » de leur chiffre d’affaires, alors qu’ils sont, eux aussi, confrontés aux « lourdeurs bureaucratiques, aux règlements plus stricts, et à l’irrégularité de leurs revenus ». Des difficultés que n’a pas manqué de relever le patron du Rassemblement national, lors d’un déplacement en Bretagne, mardi. D’après L’Obs, Jordan Bardella rêverait d’une « convergence des luttes entre pêcheurs et agriculteurs » mais n’aurait pas proposé « grand-chose de neuf » aux pêcheurs, « si ce n’est le catalogue déjà connu des mesures (proposées aux) agriculteurs – comme la proposition d’instaurer une « exception agriculturelle » pour préserver la filière des accords de libre-échange de l’Union européenne ».


Anatomie d’une lutte, « Anatomie d’une chute » : carton plein pour le film de la réalisatrice française Justine Triet, qui décroche cinq nominations aux Oscars, dont celle du meilleur film et de la meilleure réalisatrice. Libération évoque un succès au « goût prononcé de revanche », après que le film a été snobé par le Centre national du cinéma, le CNC, qui ne l’a  pas retenu pour représenter la France, et surtout après que Justine Triet a été couverte d’insultes sur les réseaux sociaux pour avoir utilisé la cérémonie du festival de Cannes, en mai dernier, comme une tribune pour soutenir la « protestation historique extrêmement puissante et unanime de la réforme des retraites » et critiquer le gouvernement.

Ce dernier a salué, mardi, par la voix du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, une autre récompense française. Le Figaro annonce que la France vient de remporter le championnat du monde de la boulangerie, devant la Corée du Sud et le Japon – une première depuis 16 ans. Un titre décroché grâce à une sculpture sur le thème de l’escrime, JO de Paris oblige. Elle, ne sera pas aux Jeux olympiques, mais sa performance est saluée par The Guardian. La nageuse canadienne Betty Brussel, bientôt centenaire, a battu, à elle seule, trois records du monde dans la catégorie des 100 à 104 ans. Une catégorie où elle est d’ailleurs souvent la seule à figurer, faute de compétiteurs. Betty Brussel, paraît-il, s’est mise à la natation… à 68 ans. La preuve qu’il n’est jamais trop tard.

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