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La visite paisible d’Emmanuel Macron en Inde, loin de la colère des agriculteurs

Emmanuel Macron, à New Delhi,  le 26 janvier 2024.

Y penser toujours, n’en parler jamais. La visite d’Emmanuel Macron en Inde, à l’occasion de la fête nationale, vendredi 26 janvier, s’est déroulée dans l’ombre du mouvement de protestation des agriculteurs en France.

A peine arrivé, la veille, l’entourage du chef de l’Etat avait émis l’hypothèse que le déplacement pourrait être écourté en raison de la crise. Il n’en a rien été ; Emmanuel Macron a enchaîné pendant trente-six heures, les rendez-vous organisés à l’occasion du Republic Day, dont il était l’invité d’honneur. Vendredi soir, juste avant de prendre son avion, il a encore pris son temps pour visiter un lieu de culte soufi, dans ce pays où la minorité musulmane est menacée, au moment où, en France, le premier ministre, Gabriel Attal, faisait de premières annonces pour répondre à la colère des agriculteurs.

L’essentiel du voyage se voulait avait tout cérémoniel, quitte à apparaître en décalage avec le climat de tensions prévalant dans l’Hexagone. Dans la matinée de vendredi, Emmanuel Macron est arrivé en calèche pour assister au défilé militaire – en présence de soldats de la Légion étrangère, invités pour l’occasion. L’après-midi, à New Delhi, il est apparu à la garden-party organisée dans les immenses jardins de la présidence indienne, pour y revenir un peu plus tard pour un rapide dîner d’Etat.

La veille, à Jaipur, le président de la République a passé l’après-midi au Fort d’Amber, haut lieu touristique de la capitale du Rajasthan. Il s’est ensuite offert une parade automobile, à bord d’un pick-up, aux côtés du premier ministre indien, Narendra Modi.

Gabriel Attal en première ligne

Au passage, son hôte, en campagne électorale pour un troisième mandat, s’est fait acclamer par ses milliers de partisans rassemblés sur l’itinéraire. Les deux hommes et leurs entourages ont dîné dans un luxueux palace, bien loin des vicissitudes de la vie politique française.

L’Elysée affirme travailler au renforcement du partenariat stratégique avec l’Inde, dans les domaines de la défense, de l’espace ou du nucléaire, des sujets où rien de concret n’a été annoncé. « La coopération avec l’Inde demande du temps et ce genre de visites sert à approfondir les échanges », explique un conseiller.

D’après ses proches, M. Macron n’a pas cessé de se tenir informé de la situation en France et est resté, sans surprise, associé aux réflexions engagées pour trouver une réponse à la hauteur des revendications des agriculteurs. Cependant, il a cherché à donner l’impression qu’il laissait en première ligne Gabriel Attal, dont il s’agit de la première crise à la tête du gouvernement. Interrogé, Emmanuel Macron s’est refusé au moindre commentaire, même officieux. « C’est normal que vous posiez la question », a-t-il juste indiqué : « J’aurai l’occasion de m’exprimer plus tard. Profitez d’ici ! »

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