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Escalade : les atouts multiples d’un sport accessible à tous

Dans une salle d’escalade, une femme assure un grimpeur.

Dix mille pas et plus. Sandra, William, Gauthier et Maxime (les prénoms ont été changés) : ils sont quatre, ce lundi 15 janvier, à faire quelques étirements pour se préparer à grimper. Ce groupe de jeunes adultes, résidant au foyer d’accueil médicalisé (FAM) Le Cottage (Groupe SOS) de Chelles (Seine-et-Marne), souffrant de troubles du spectre autistique, vient chaque semaine faire de l’escalade dans la salle Arkose de Pantin (Seine-Saint-Denis).

La séance démarre par un court échauffement, puis chacun passe individuellement. Ils enfilent le baudrier, aidés par Amélie (elle n’a pas souhaité donner son nom de famille), psychomotricienne au FAM Le Cottage, et Richard Ly, moniteur d’escalade et éducateur. Sandra démarre, un grand sourire aux lèvres. Elle grimpe et doit attraper des anneaux, rouge, jaune, bleu… Elle crie fort, semble contente. Puis Gauthier et Maxime se succèdent, assistés par Richard Ly, qui leur indique où poser leurs pieds, et assurés par Amélie, qui pratique elle aussi. Vient le tour de William, plus à l’aise, même s’il ne parviendra pas en haut du mur de 19 mètres. « L’escalade permet de stimuler toutes les parties du corps, et a aussi des effets au niveau social, en nous mettant en lien avec l’autre », explique la psychomotricienne. C’est également un moyen de s’autonomiser et de s’apaiser.

« L’escalade fonctionne très bien avec de nombreux handicaps, visuels par exemple, mais également les troubles de type trisomie, autisme, hyperactivité, etc. », constate Ghislain Brillet, président de l’Union des salles d’escalade (UDSE). « Elle n’est pour l’instant pas encore très développée en sport-santé, mais elle a l’avantage de proposer une activité ludique et variée », affirme Matthieu Jung, responsable du pôle accompagnement de la maison sport-santé de Strasbourg. Un projet est en cours avec la salle Bloc en stock de la capitale alsacienne, dirigée par Ghislain Brillet, pour proposer de l’escalade aux personnes ayant diverses pathologies du dos, ou encore aux enfants en situation d’obésité.

Un sport adaptable à la pathologie

Cyril Lorre, directeur opérationnel et commercial du groupe Block’Out, propose, lui, des séances à des enfants nés avec une malformation des membres. « Ils arrivent à grimper et à y prendre du plaisir, ce n’est pas un handicap pour eux », dit-il. Lui-même ancien champion de France de triathlon paralympique – il a perdu l’usage d’un bras à la suite d’un accident de la circulation –, il explique : « Le sport m’a sauvé. L’escalade, qui nécessite de la concentration, apporte calme et sérénité à ces enfants parfois agités. »

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