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Emmanuel Macron veut réformer « en profondeur » le mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille

Se pourrait-il que Rachida Dati ait accepté d’entrer au gouvernement comme ministre de la culture, à condition que la majorité macroniste l’aide à remporter la Mairie de Paris en 2026 face à la gauche ? « Nous n’avons pas parlé de Paris, vous aurez du mal à me croire quand je vous dis ça, mais c’est vrai », a assuré Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse, mardi 16 janvier. Pourtant, l’ancienne garde des sceaux de Nicolas Sarkozy soutient avoir lié son entrée au gouvernement à l’assurance d’être la tête de liste d’une alliance avec la majorité présidentielle pour le scrutin municipal.

Mais le chef de l’Etat a franchi « une étape très importante », se réjouissait David Amiel, député (Renaissance) de Paris, à l’issue de l’événement télévisé. Car, en effet, pour la première fois, Emmanuel Macron a ensuite endossé le projet, dont M. Amiel est la cheville ouvrière, de réviser la loi dite « PLM » (pour Paris-Lyon-Marseille).

Ce statut, qui date de 1982, prévoit un mode de scrutin spécifique pour les élections municipales dans les trois plus grandes villes de France. Avec un seul bulletin, les électeurs désignent ceux qui siègent au conseil de leur « secteur » (comptant un ou plusieurs arrondissements), où est élu le maire du secteur. Et certains parmi ceux qui ont été élus sont membres également du conseil municipal de la ville, chargé d’élire le maire.

« Revenir au droit commun »

Avec ce système, il est possible d’obtenir la majorité des sièges, et donc d’être élu maire de la ville, sans avoir obtenu la majorité des voix d’électeurs. La segmentation par secteur conduit en outre les candidats à ne s’intéresser qu’aux arrondissements décisifs, dénoncent les macronistes.

« La seule chose que je veux pour Paris, c’est qu’un électeur puisse avoir les mêmes droits et compter autant à Paris qu’à Amiens, à Besançon, ou ailleurs, a repris Emmanuel Macron, mardi. Et donc que le gouvernement et le Parlement puissent décider d’une réforme en profondeur de la loi “Paris-Lyon-Marseille” pour revenir au droit commun. »

David Amiel et ses collègues travaillent sur une proposition de loi. L’idée est d’adapter pour Paris, Lyon et Marseille le mode de scrutin appliqué dans les villes de plus de 1 000 habitants. Avec deux nouveautés : deux élections (une pour élire le conseil municipal et une pour les conseils de secteur) et une « prime majoritaire » abaissée à 25 % (au lieu de 50 %) pour le conseil municipal. La liste arrivée en tête ne remporterait automatiquement que 25 % des sièges ; les 75 % restants seraient répartis à la proportionnelle entre toutes les listes.

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