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Renforcé à Bercy, Bruno Le Maire revêt ses nouveaux habits de ministre de l’énergie

Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, accompagné de Luc Rémont, le PDG d’EDF, à la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), le 15 janvier 2024.

Rien de tel qu’un casque de chantier et un gilet fluo pour incarner la puissance industrielle d’une France au travail. A la tête d’un grand Bercy, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, s’est empressé de revêtir ces précieux accessoires dès son arrivée sur le site de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), lundi 15 janvier, pour son premier déplacement consacré à l’énergie, qui s’est ajoutée à ses attributions à la faveur du remaniement.

Lui qui est depuis quatre jours officiellement ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, en étant numéro deux du gouvernement dans l’ordre protocolaire après le premier ministre, Gabriel Attal. « Est-ce que je vais moi aussi avoir droit à mon gilet fluo ? », a-t-il demandé l’air de rien en entrant sur le site. « On va faire le nécessaire », a promis Luc Rémont, le PDG d’EDF nommé en septembre 2022, en l’accueillant.

« Ce déplacement a un caractère un peu symbolique », a souligné le ministre, en expliquant qu’il s’agit de « la première fois » qu’il visite une centrale nucléaire « en tant que ministre de l’énergie ». Un sujet qu’il compte suivre « personnellement et directement » pour s’assurer que le calendrier de construction des nouveaux EPR promis par Emmanuel Macron à Belfort, en 2022, soit « rigoureusement tenu ». Et ce, même s’il est probable que la gestion au quotidien des sujets relatifs à l’énergie soit confiée à un ministre délégué – le nom de Roland Lescure, ministre délégué à l’industrie dans le précédent gouvernement, circule déjà.

« Un besoin d’électricité décarbonée massif »

Cela faisait des mois que Bruno Le Maire brûlait de se saisir de la question de l’énergie, logée dans un ministère dédié en 2022. Comme la plupart de ses prédécesseurs à Bercy, il a tenté, lors de précédents remaniements, de faire revenir ce sujet dans le giron de son ministère, qui l’avait perdu en 2007. « Serait-il absurde de lier les compétences financières et environnementales dans un gouvernement, pour nous donner les meilleures chances de relever ce défi ? », plaidait déjà le ministre de l’économie dans son livre, Un éternel soleil (Albin Michel), publié en novembre 2021. Il lui aura fallu plus de deux ans pour convaincre l’Elysée de faire un bout du chemin en lui confiant l’énergie. Et trois jours seulement pour afficher publiquement ses nouvelles prérogatives.

Lundi, à Gravelines, près de Dunkerque, le locataire de Bercy, en poste depuis bientôt sept ans, s’est rendu sur le site de la plus grande centrale nucléaire de France et d’Europe. Symbole du renouveau nucléaire français voulu par Emmanuel Macron, cette centrale doit accueillir une nouvelle paire de réacteurs EPR 2 d’ici à 2035.

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